Les travailleurs reprochent à leurs représentants le non-respect du règlement intérieur et du statut particulier de l'organisation à laquelle ils sont affiliés. Cependant, d'autres voient les choses autrement. Les douaniers ont récemment pris attache avec El Watan pour réclamer le renouvellement de leur section syndicale, dissoute, de facto, estiment-ils, sur la base d'une pétition de retrait de confiance signée par 150 employés. Les contestataires qui reprochent aux représentants syndicaux de leur secteur le non-respect du règlement intérieur et du statut particulier de l'organisation à laquelle ils sont affiliés, se démarquent de toute activité représentative émanant de la structure en question. «C'est dans l'illégalité que la section déchue négocie avec les parties responsables», lit-on dans l'une des nombreuses lettres de doléances adressées aux différentes instances. Le cumul de fonctions chez les membres de ladite section, l'absence de concertation des travailleurs et plusieurs autres griefs répertoriés dans une correspondance adressée aux différents responsables sont avancés par les contestataires qui revendiquent, en outre, la lecture du bilan moral et financier devant une assemblée générale des travailleurs. Voici la version apportée, à ce sujet, par Abdelouahab Harireche, le secrétaire général de l'union de wilaya de l'UGTA: «C'est une contestation qui entre dans le cadre d'un mouvement national où des travailleurs aspirent à la représentativité et au renouveau dans les structures existantes. Nous comprenons parfaitement bien cette attitude mais il est aussi de notre devoir de veiller à la stabilité des différents secteurs tant sur le plan professionnel que syndical. L'actuelle section des Douanes avait fait preuve, auparavant, d'un engagement indéfectible dans la défense des droits des travailleurs et nous ne pouvons, de ce fait, sanctionner ces membres. La meilleure solution est sans doute le recours aux urnes après expiration du mandat de cette section.»