Le Tout-Blida commentait, dans la matinée de mercredi, la première communication verbale à l'extérieur de l'enceinte judiciaire de celui qui avait dirigé la wilaya durant plusieurs années. L'ex-wali, M. Bouricha, n'a toutefois toujours pas voulu répondre par écrit aux questions du procureur général près la cour de Blida, mardi dernier, lors de la seconde audience consécutive. Bien au contraire, il avait revendiqué son droit à des soins médicaux à l'étranger. Qui les prendra en charge ? Les questions devant avoir des réponses vitales pour la suite concernaient d'abord le foncier agricole. M. Bouricha a nié avoir signé des décisions d'attribution de terrains à pas moins de sept industriels, voulant enfoncer par là l'ex-directeur des Domaines. Sur l'acquisition des biens immobiliers, l'ex-wali a tout simplement refusé de répondre, selon nos sources. La fameuse question d'une certaine époque qui semble révolue, « d'où vous viennent ces richesses ? », demeure sans réponse pour l'acquisition de trois superbes villas dont une au bord de la plage du Chenoua, dans la wilaya de Tipaza. Rencontré dans les couloirs de la cour par certains confrères, M. Bouricha a déclaré qu'il était victime d'un complot politique de certains cadres très influents de la wilaya. Sur sa relation avec le sieur Djamel Boukrid, en fuite, M. Bouricha a affirmé qu'il a seulement donné l'ordre à l'ex-directeur de la réglementation générale de régler la personne afin de débloquer une situation nuisible aux affaires de la commune. Pour Ali Mellak, ex-président de l'APC de Blida, suspendu en même temps que quatre autres présidents d'Assemblée par le ministre de l'Intérieur, la réalité est tout autre à partir du moment où les multiples injonctions étaient verbales et « même des menaces étaient proférées par M. Boukrid soutenu alors par le wali, celui-là même qui s'est plaint au procureur général d'être empêché de sortie à l'étranger. Sur cette question, il lui a été répondu que ce n'était pas le problème de la cour de Blida. En attendant, personne ne sait que va devenir le dossier lié à l'ex-wali et la wilaya continue à être gérée d'une manière provisoire. Les titulaires de fonds de commerce du quartier Bécourt continuent à manger leur pain noir, eux qui avaient été forcés à assister à la destruction de leurs commerces avant même qu'il y ait eu un accord quelconque sur les modalités de remboursement. Comment expliquer aujourd'hui que certains fonctionnaires suspendus continuent à percevoir leur salaire alors que d'autres demeurent sans ressources avant que la justice ne tranche les différentes affaires.