Accompagné de son avocat conseil, Me Boutarek, Mohamed Bouricha, ex-wali de Blida poussé à la démission, a été entendu par le procureur général près la cour de Blida sur un certain nombre de questions qui lui ont été posées hier dans la matinée. Selon des sources sûres, M. Bouricha n'a pas voulu répondre par écrit et a donné oralement des précisions sur les nombreuses factures de plusieurs communes dont le dénominateur commun demeurait M. Boukrid, toujours en fuite. Il a répondu également sur la nature du marché accordé à M. Hadji pour les quatorze hectares à exploiter à Khazrouna (commune de Beni Mered), l'usine de production de Siporex à Meftah dont l'autorisation fut accordée à M. Souakhri, les chalets destinés à la garde communale dont le marché fut pris par l'entreprise Metidji. Selon M. Bouricha, les marchés ont été acquis dans la transparence. Pour la nature des biens détenus, comme la villa de Chenoua établie à son nom et qui lui fut vendue par l'épouse de Boukrid, M. Bouricha déclare, selon nos sources, qu'il était chargé par son beau- frère de lui trouver une propriété et qu'il l'avait refusée puis avait trouvé une autre à Cheraga toujours pour son beau-frère, mais à son nom toujours, comme il révélera avoir effectivement acheté une villa à Kouba procurée par M. Hadji. Au sujet de la Mercedes dont la carte grise est à son nom, il argua qu'elle appartenait à son fils. Il insistera toutefois sur le fait de ne pas répondre par écrit à la cour de Blida, mais qu'il assume ses responsabilités de wali et qu'il a travaillé en collaboration avec ses directeurs d'exécutif. Comme l'histoire du chat et de la souris, le procureur général l'a convoqué pour mardi prochain, avec la demande de venir avec les réponses par écrit.