Le revêtement en bitume des venelles de ce quartier devient une nécessité, tant le cadre de vie de ses habitants s'en trouve altéré. Les habitants du lotissement Boushaki (F), dans la commue de Bab Ezzouar, n'en finissent pas de subir les méandres d'une situation des plus pénalisantes. Le lotissement qui a été pourtant construit en 1996 est dépourvu de revêtement en bitume : «Nous avons pris à notre charge les travaux de tous les aménagements, à savoir le réseau d'assainissement et celui de l'eau potable. S'agissant du revêtement en bitume des venelles de notre quartier, nous sommes réduits à endurer une interminable expectative», déplorent les habitants du lotissement. Les allées du quartier sont ponctuées d'excavations qui leurs confèrent une allure de champ bombardé plutôt qu'un quartier d'habitations. A la moindre chute de pluie, aussi fugace soit-elle, la boue envahie les moindres recoins du lotissement, si bien que les déplacements des habitants deviennent impossibles voire périlleux. Nous apprendrons des résidants que le projet de revêtement de leur quartier a été inscrit dans le programme de l'APC depuis six ans, «ce n'est qu'en 2011 que le projet a été approuvé par l'APC et ce, après plusieurs démarches», nous assure-t-on sur place. Cependant, la situation de blocage qu'a connue l'APC de Bab Ezzouaz n'a pas permis le lancement des travaux. En somme, la commune a connu une longue léthargie qui a ralenti le développement local, ce qui n'a pas été sans incidences sur le cadre de vie des habitants qui ont été largement affectés. D'après les résidants de Boushaki, il a fallu l'intervention du wali délégué de Dar El Beïda pour débloquer la situation : «Afin de concrétiser le projet, toutes les démarches administratives ont été menées à terme. Néanmoins, le lancement des travaux a été remis aux calendes grecques», déplorent les habitants, avant d'ajouter : «Nous avons été informés que le dossier connaît un blocage au niveau de la recette communale des impôts, cette dernière s'est abstenue de donner son aval.» Les habitants espèrent une intervention des pouvoirs publics afin de débloquer le dossier au niveau de la recette communale. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, le lotissement se trouve à un jet de pierre seulement du siège de la wilaya déléguée. «Nous sommes dans l'une des parties de la ville les plus névralgiques, il serait convenable que les pouvoirs publics prennent en charge la question du revêtement car il va de l'image de la commune», dira un résidant et de poursuivre : «On s'échine à quelques mètres des premières maisons du lotissement à embellir les moindres parcelles de la ville, car il s'agit de l'artère principale où le tramway passe.» En effet, la ligne du tramway, qui passe à une cinquantaine de mètres du quartier, a nécessité l'embellissement de tout le tracé. Toutefois, à l'intérieur des blocs d'habitations, la laideur et l'anarchie semblent prendre le-dessus. En attendant le lancement des travaux de revêtement, les habitants de Boushaki devront encore patauger dans la boue.