Du 24 avril au 19 mai prochain, date de fin de championnat, l'équipe de l'ASO Chlef aura disputé huit rencontres (six matches de Ligue 1 et deux de la Champion's League africaine) en l'espace de vingt-six jours. Ainsi, mardi prochain, soit la veille de son départ pour Khartoum, elle jouera le match retard face au CRB à Alger. Le lendemain, elle s'envolera pour Le Caire avant de rallier la capitale du Soudan, où elle est attendue jeudi à 3h du matin. Sitôt le match contre Hillal Soudani terminé, la délégation algérienne regagnera Alger via Le Caire après sept heures de vol. Arrivée à l'aéroport Houari Boumediène lundi en début d'après-midi, elle devrait se diriger directement vers El Khroub où elle doit donner la réplique à l'équipe locale pour la mise à jour du championnat de Ligue 1. Mais ce n'est pas encore fini, puisque deux jours plus tard, elle accueillera le WAT puis se déplacera en moins de 48 heures encore chez le MCO. «Alors quelle serait la recette miracle pour faire face à la succession rapprochée des matches», s'interroge-t-on à Chlef. Il faut savoir que ces trois joutes interviennent juste une semaine avant la manche retour face au club soudanais. Du coup, le coach Nourredine Saâdi se trouve devant un véritable dilemme : aligner l'équipe type, nonobstant les blessures qui pourraient surgir, ou faire l'impasse sur la compétition locale en faisant appel à des espoirs ? Cette dernière hypothèse est fortement privilégiée, ce qui fera l'affaire de leurs prochains adversaires menacés par la relégation, l'ASK et le MCO. Les dirigeants de l'ASO appréhendent sérieusement donc la suite du championnat, craignant pour leurs joueurs, d'autant que certains relèvent de blessures, d'autres ne sont pas encore totalement rétablis, à l'image de Ghalem, Segguer et Zazou. Un membre du staff médical abonde dans le même sens en affirmant que la fréquence des matches rend la gestion de cette fin de saison aléatoire, car, d'après lui, les gestionnaires du football n'ont tenu compte ni de la physiologie humaine ni du temps de récupération indispensable en pareil cas.