Les travailleurs des corps communs de la wilaya de Tizi Ouzou, tous secteurs confondus, crient à l'injustice. Les corps communs affiliés à l'UGTA ont tenu hier un rassemblement au niveau de l'esplanade de la centrale syndicale à Alger. Ils portaient des pancartes et des banderoles sur lesquelles ils dénonçaient leurs lamentables conditions socioprofessionnelles. A l'occasion, les syndicalistes de la wilaya de Tizi Ouzou lancent un appel à tous les corps communs de la Fonction publique à l'échelle nationale pour unifier leur action de protestation. Ils appellent à la révision du statut des corps communs. Ils sont persuadés que sans action concrète sur le terrain, ils n'auront pas ce qu'ils veulent. L'expérience des syndicats de l'éducation l'a bien démontré. Ils demandent l'augmentation des salaires qu'ils qualifient de «dérisoires». Ils exigent également l'annulation de l'article 87bis qui, d'après leurs dires, les a lésés dans leurs droits. «Il y a des travailleurs qui n'ont pas atteint l'ancien SMNG, à savoir 15 000DA», révèle Youcef Berkani, membre de l'union locale de Draâ El Mizan. Les travailleurs des corps communs de la wilaya de Tizi Ouzou dénoncent la précarité du secteur de l'emploi qui règne en maître depuis des années. Nous demandons la suppression des contrats à durée déterminée (CDD) qui durent. «Plus de 10 000 travailleurs des corps communs n'ont connu que des CDD», souligne M. Berkani. L'un des travailleurs exhibe sa fiche de paie. «Je perçois 12 000 DA par mois, alors qu'un kilo de pomme de terre coûte 120 DA», se plaint l'un des travailleurs qui a profité de cette occasion pour dire sa misère. Chacun des travailleurs tente de protester à sa manière en racontant leur dure réalité. En somme, les histoires se ressemblent et se répètent. Faut-il se déplacer jusqu'à Alger pour demander ses droits ? Oui, la tendance est en vogue. Toutes les protestations au niveau local s'avèrent sans effet. Les travailleurs des communes ont déjà observé des mouvements de grève sans écho favorable de la part des autorités qui ne cessent de fortifier la capitale, cible de tous les mécontents.