Près de 25 familles habitant mechta Gribssa, un hameau de la commune de Zeghaïa (à l'ouest de Mila), végètent dans un enclavement étouffant. Selon eux, leurs conditions sociales sont déplorables, voire dramatiques. Leur calvaire remonte à environ deux ans, exactement depuis la montée des eaux du barrage de Béni Haroun qui ont inondé le seul chemin les reliant au monde extérieur. Depuis lors, les villageois, pour vaquer à leurs occupations quotidiennes empruntent un détour de 3 km en passant par Oued Redjas (sans pont ni passerelle), et dont le niveau a augmenté sensiblement suite aux importantes intempéries de cet hiver. «Des précipitations abondantes nous ont isolés pendant toute une semaine», racontent-ils. Et de poursuivre: «Les promesses de prise en charge de notre préoccupation sont restées lettre morte, d'où le recours à des actions de protestation répétitives pour revendiquer, du moins, la construction d'un pont sur l'oued en question.» Ils ajoutent: «Des promesses nous ont été données quant à l'acquisition de terrains dans le cadre de l'aide à l'habitat rural ou, à défaut, l'attribution de logements, mais cet espoir a vite fondu comme neige au soleil.» Nos interlocuteurs affirment qu'ils ont été lâchés par les pouvoirs publics. «La réalisation d'une route desservant notre bourg par un entrepreneur privé, qui s'est porté volontaire, est édifiante à cet effet», concluent-ils.