La nouvelle est tombée mercredi dernier, le nouvel aéroport de Chlef sera mis en service le 2 mars à l'occasion d'un vol inaugural que superviseront deux ministres et une délégation de la compagnie Air Algérie et de l'aviation civile. Ces derniers embarqueront à bord d'un Boeing 747 qui se dirigera de l'aéroport Houari Boumediene vers celui de Chlef, sur une distance de 200 km. Après le survol de la ville de Chlef, l'appareil effectuera un atterrissage puis un décollage sur la piste principale de 2,8 km, qui a été réalisée par les deux entreprises publiques nationales, EVSM et Sonatro. Il donnera ainsi le coup d'envoi à l'exploitation de cette nouvelle infrastructure aéroportuaire qui a vu le jour sur le site de l'ancien aérodrome. Celle-ci sera ensuite utilisée pour des liaisons avec certaines grandes villes du pays et des régions françaises. Elle servira, notamment, au transport des émigrés à l'occasion de la période estivale, sachant qu'un grand nombre d'entre eux est originaire des wilayas du centre-ouest du pays. Les gestionnaires comptent aussi s'en servir pour le transport des marchandises, notamment vers le Sud algérien, afin de désengorger l'aéroport d'Alger. De type international, l'aéroport de Chlef, baptisé du nom d'Aboubakr Belkaïd, peut accueillir jusqu'à dix avions par jour, selon les services en charge du projet. Il est doté de tous les moyens humains et matériels pouvant lui permettre de jouer convenablement son rôle. Les brigades des douanes et de la PAF sont déjà en place, alors que les équipes techniques et le personnel d'intervention procèdent aux dernières retouches avant le vol inaugural, prévu jeudi prochain. Le recrutement du reste du personnel destiné à l'accueil, au gardiennage et à l'entretien des différentes installations interviendra certainement lors du lancement effectif des activités de l'aéroport dont les travaux ont duré vingt-deux mois. Il a été achevé en novembre 2005 pour un coût global de 223 milliards de centimes.