Les listes des terroristes abattus, élaborées également au niveau central, doivent être, au plus tard le 15 de ce mois, transmises aux walis, chacun en ce qui concerne sa circonscription. Sur la base de ces états, les walis sont tenus d'engager, sous leur responsabilité, les enquêtes sociales à même d'identifier les familles concernées qui sont démunies et donc éligibles à l'aide de l'Etat au titre de la solidarité nationale. Cette directive a été donnée, hier, par le chef du gouvernement lors de la tenue de la première réunion de la commission nationale (installée également hier) de suivi de l'application de l'ordonnance et des décrets présidentiels portant mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. La deuxième directive émise par Ahmed Ouyahia concerne les recensements des disparus, déjà établis de manière détaillée au niveau central, qui doivent être diffusés aux walis, chacun en ce qui concerne sa circonscription territoriale avant le 15 mars. Cela permettra aux walis de préparer leurs administrations locales à répondre aux démarches des ayants droit de disparus, une fois le jugement de décès obtenu auprès des tribunaux. Le projet de décret présidentiel relatif à la réintégration dans le monde du travail, ou le cas échéant, l'indemnisation, doit être finalisé dans le courant de ce mois et soumis au président de la République, indique une troisième directive transmise par Ouyahia. Selon le communiqué officiel répercuté par l'APS, les commissions locales doivent être installées dans le courant de la semaine prochaine que les walis présideront personnellement. De même que toutes les administrations et autorités centrales concernées par la mise en œuvre de cette charte doivent installer à leur niveau une cellule de suivi de ce dossier, pour répondre aux interpellations des administrations locales et pour les assister dans l'accomplissement de cette importante mission. Le chef du gouvernement a rappelé que les mesures judiciaires relatives à la consolidation de la paix sont du seul ressort du juge qui les appliquera sans interférence des autorités exécutives et dans le strict respect de l'ordonnance de mise en œuvre de la charte. Quant aux autres mesures relevant des administrations nationales et locales, elles devront mobiliser sans relâche les différentes autorités concernées pour leur application diligente, a ajouté Ouyahia. L'installation de la commission nationale a été décidée par le président Bouteflika lors du Conseil des ministres du 27 février dernier. Elle a convenu de se réunir deux fois par mois, pour prendre en charge sa mission et rendre compte périodiquement au chef d'Etat, selon toujours le communiqué de la chefferie du gouvernement. La commission est composée des ministres de l'Intérieur, des Affaires étrangères, du ministre de la Défense nationale, de la Justice, des Finances, du Travail et de l'Emploi. Sont également membres : Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale, le général major Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale et Djamel Kherchi, directeur général de la Fonction publique.