Quel que soit l'endroit où vous vous trouvez, vous pouvez apercevoir et admirer la beauté du cap de Sidi Merouane à Ténès, considéré comme la pointe la plus avancée des côtes algériennes. Un lieu stratégique où a été érigé le phare du même nom, le premier à être construit en Algérie vers 1863. Situé à quelques encablures de Ténès, sur la pointe du cap, le phare est l'une des perles de cette ville côtière, classé au patrimoine historique. Pour s'y rendre, il faut emprunter la route qui longe le littoral, en passant par l'ex-hôtel Cartenna et les belles résidences surplombant la cité et le port commercial de Ténès. Une vue imprenable sur la mer s'offre aux yeux des visiteurs. Un paysage exceptionnel où l'émerveillement est garanti, loin du stress et des tracasseries de la vie quotidienne. Le majestueux phare n'est pas loin, on y accède par une route sinueuse et en mauvais état, à cause des va-et-vient des camions transportant des agrégats. Situé sur une falaise rocheuse, à près de 100 m au-dessus du niveau de la mer, le monument a une portée lumineuse de 29 miles nautiques et sert toujours à la navigation maritime, selon des sources locales. Sa bâtisse est d'une conception architecturale remarquable, alliant spécificité du site et riches couleurs de la Méditerranée. Le visiteur tombe immédiatement sous le charme de l'édifice en question. D'ailleurs, on rapporte que deux illustres personnages, Staline et le président français de l'époque, Vincent Auriol, avaient visité le lieu dès 1951, comme en attestent leurs signatures sur le fameux livre d'or du phare. Durant l'été, des visites sont organisées afin de découvrir ce trésor caché de la côte de Ténès. Et les amateurs des circuits pédestres reviennent toujours émerveillés par la splendeur de ce cap qui inspira de nombreux artistes. Le défunt maître du chaâbi, El Hachemi Guerrouabi, venait parfois passer ses vacances à Ténès, avec sa famille de Chlef. Il fut ébloui par la beauté du phare et de la coquette ville Cartenna, nous dira un proche. Un point noir Ce monument historique est, malheureusement, menacé par une carrière d'extraction d'agrégats qui se trouve non loin du site. Un trou d'une grande profondeur a été creusé au milieu du massif dominant le cap de Sidi Merouane. Les autorités ont été, à maintes reprises, saisies sur le sujet par la population, mais elles semblent avoir du mal à concilier environnement et social. Pourtant, le périmètre est classé au patrimoine à protéger, autant par le ministère du Tourisme que celui de la Culture.