Errahba ou marché aux épices, situé au cœur de la ville de Batna, où venaient s'approvisionner des clients, parfois issus des wilayas limitrophes, a été fermé pour travaux de réhabilitation, il y a une année. Ces travaux, décidés par les autorités communales, étaient un véritable salut pour les riverains. En effet, des odeurs nauséabondes se dégageaient des lieux et se propageaient à des dizaines de mètres à la ronde. Les mauvaises odeurs provenaient du premier étage destiné à l'équarrissage et aux étals de bouchers. Après la réhabilitation du premier étage, qui a coûté 10 millions de dinars, l'APC de Batna a décidé d'octroyer une rallonge de 8 millions de dinars pour le rez-de-chaussée, destiné lui aux échoppes d'épices. Les habitués étaient, bien sûr, déçus que le marché ne soit pas ouvert durant ce mois de Ramadhan. Les travaux avaient démarré au mois de septembre de l'année écoulée, et ont consisté au carrelage du sol, la construction d'un toit et l'installation de baies vitrées. Selon Mohamed Khenag, président d'APC, le lieu ne sera livré que dans un mois, c'est-à-dire au plus tard à la mi-août. En attendant sa réouverture, les responsables locaux, à leur tête le président d'APC, réfléchissent à la manière de régulariser la situation administrative des exploitants. Ils sont au nombre de 78 commerçants qui, depuis 1998 à ce jour, n'ont versé aucun centime à la mairie en sa qualité de bailleur. Certains parmi ces commerçants, faut-il signaler, ont sous loué ou carrément revendu leur local, alors que le contrat de location qui les liait à la municipalité ne leur donnait nullement ce droit. Les concernés sont mis en demeure de s'acquitter de tous les arriérés qui atteignent parfois les 800 000 DA, faute de quoi, le local sera mis aux enchères. Voilà une réouverture du marché qui promet des remous.