A cause d'un problème de police d'assurance, le camion de collecte ne peut se déplacer, ce qui induit un manque de 5000 l de sang par an. Cela fait presque une année qu'un clino mobile (camion de collecte de sang), fourni par l'agence nationale du sang à la DSP de Batna, est à l'arrêt. En effet, ce bus connaît, depuis décembre 2011, des problèmes tantôt mécaniques, tantôt de gestion, qui le maintiennent dans cet état. En dépit de la réparation de la dernière avarie, laquelle n'a pas moins nécessité l'importation d'une pièce de rechange d'Allemagne, le camion reste cloué au sol. Cette fois-ci il s'agit d'un problème de police d'assurance; il n'est pas assuré contre les accidents de la circulation et ne peut donc se déplacer dans la wilaya de Batna, que ce soit un déplacement intra-muros ou extra-muros. Le Dr Yasmina Belaïd, responsable du centre de transfusion sanguine de wilaya (CTS), explique que le bus dispose de trois sièges pour donneur, d'une cabine de consultation et qu'il peut collecter au minimum 5 000 l de sang par an. «Nous ne sommes limités que par l'activité du personnel. En utilisant ce bus, nous pourrons pallier le déficit de poches de sang que la wilaya subit en permanence», a déclaré notre interlocutrice. Toujours selon le Dr Belaïd, des promesses ont été faites par le directeur de la santé pour résoudre ce problème, mais jusqu'à présent aucune mesure n'a été prise. En plus des 5 000 l par an que collecte le CTS avec le seul clinmobile dont il dispose grâce au don bénévole, plus de 3 000 l sont réunies avec le principe de contrepartie. «Notre but consiste à satisfaire les besoins de la wilaya, sans que les patients aient recours aux dons de leurs proches», a-t-elle dit, ajoutant que «la mise en fonction du bus clino-mobile nous aidera énormément dans la quête de notre objectif». Par ailleurs, et afin de comprendre les raisons d'une telle négligence, nous avons, deux jours durant, essayé de joindre Abdelouahab Redah, premier responsable de la santé de la wilaya, mais en vain car il n'a, semble-t-il, pas d'horaire régulier, selon les réponses obtenues auprès de son administration. L'affaire aurait coûté 100 000 DA à la direction de la santé, un investissement qui, sans aucun doute, aurait été 100 000 fois amorti du moment que le sang n'a pas de prix.