L'ancien président de la République, Chadli Bendjedid, est décédé, hier à 16h20, à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, à Alger, des suites d'une longue maladie. Ereinté par une insuffisance rénale chronique aggravée d'un cancer de la prostate en métastase, le corps de Chadli Bendjedid n'a pas répondu aux soins intensifs et son état de santé se dégradait au fur et à mesure au service de réanimation. Selon des sources médicales à l'hôpital de Ain Naâdja, malgré la possibilité de son évacuation pour une prise en charge à l'étranger, le troisième président de la République algérienne a refusé l'option et préféré mourir dans son pays, qu'il a géré du 7 février 1979 jusqu'à sa démission, le 11 janvier 1992. Et tout le monde a respecté la volonté de l'ex-colonel. Selon des membres de sa famille, le président Abdelaziz Bouteflika a instruit ses services à l'effet de faire appel aux médecins les plus compétents de l'Europe et de l'Algérie pour effectuer le déplacement à l'hôpital militaire de Ain Naâdja et tenter de sauver l'ancien Président. En effet, ils étaient une trentaine entre médecins algériens et étrangers à venir à son chevet et tenter durant les deux derniers jours tous les protocoles de soins, en vain. Dans son village natal, à Sebaâ, commune de Bouteldja, wilaya d'El Tarf, à l'extrême nord-est du pays, l'ambiance funèbre a régné dès l'annonce de sa mort. Et si des dizaines de ses proches et voisins ont pris la route vers Alger, des membres de sa famille, à leur tête son frère H'zem, ont pris l'avion dans l'après-midi d'hier depuis l'aéroport Rabah Bitat de Annaba.