A l'occasion de la tenue de la 6e édition du Grand Salon du mariage oriental, la styliste Yasmina, présentera, aujourd'hui et demain, sa dernière collection, au Parc de la Villette, à Paris. Cette manifestation dédiée au mariage a pour objectif essentiel de faire un petit tour d'horizon sur la gastronomie hallal, salles de réception, décorateurs, negafa, robes de mariée et robes traditionnelles, stylistes, calligraphes, tatoueuses au henné avec strass et poudre de diamant, démonstrations de maquillage libanais, et stands de relooking. La styliste Chellali, dont la notoriété a dépassé les frontières, dévoilera sa dernière garde-robe de haute couture, aux côtés d'autres créateurs venus d'autres pays, à l'image du Maroc, du Liban, du Qatar et de l'Inde. Yasmina, cette dame aux doigts de fée et à l'imagination sans limite, livrera une trentaine de tenues traditionnelles et modernes. Intitulée «50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie», cette collection se déclinera sous la forme d'un voyage initiatique à travers les différentes wilayas de l'Algérie. Elle offrira, pour le plus grand bonheur des présents, des tenues aux tissus nobles et aux couleurs orientales. En effet, organzas, mousselines, brocards et soies se conjugueront à tous les coloris, du bleu à l'orangé, en passant par le rose et l'or. Yasmina avoue que souvent on la sollicite pour défiler en France, mais le financement pose problème «Bien qu'étant connue dans le monde, je pense que ce défilé va m'ouvrir d'autres portes. En France, si on a du talent, un savoir-faire, du goût et de l'expérience, on réussit. Ce sont ces paramètres qui ouvrent les portes du succès et non pas le piston. En Algérie, il n'y a pas de stars. Ici, en France, il y en a. Ce sont des gens avant tout compétents. Avec de l'expérience, on te construit en star ici. Les médias ont également une part de responsabilité dans la notoriété. Il existe des pays où la culture et l'art ont de l'importance. Si en Algérie un défilé se limite au spectacle, à Paris, notamment, il y a une suite logique à tout défilé. L'art et le commerce se côtoient», explique-t-elle sur un ton animé. Si les collections de Yasmina sont toujours somptueuses de par le volume de ses tissus, ses broderies séculaires et des bijoux ancestraux, cette humble et modeste dame avoue que la mode algérienne, elle va la chercher loin dans les musées étrangers, notamment à Paris, à Londres et en Turquie. La mode algérienne est plutôt présente dans les musées étrangers. «Il y a d'authentiques costumes de notre pays. Nous avons un patrimoine vestimentaire immense», dit-elle. Comme à chacun de ses défilés, Yasmina compte apporter sa touche personnelle et excentrique à la fois. Ainsi, elle a réalisé une robe de mariée avec des couleurs magnifiques, se déclinant sous la forme d'une robe rouge, rehaussée d'un niqab en tulle et paillettes noires. La mariée déambulera sur une musique religieuse de Burma Carmella. Comme à chacun de ses défilés, Yasmina raconte l'histoire de l'Algérie glorieuse. Elle demeure convaincue qu'un couturier est assimilé à un artiste peintre ou encore un poète. «La haute couture se caractérise par des couleurs vivantes. Je vais essayer de placer mes tenues dans un musée français», conclut-elle.