Pour les problèmes auxquels les insuffisants rénaux sont confrontés, un chef de service du centre d'hémodialyse sis à l'hôpital Ahmed Medeghri, a déclaré : «L'eau saumâtre de Skhouna abîme les générateurs et la station d'épuration. Avant, quand on était alimenté à partir des nappes phréatiques de Saïda, le filtre avait une durée de vie de 2 ans. Actuellement, les filtres sont coûteux et leur durée de vie ne dépasse pas 3 mois. Un générateur, avec une bonne maintenance, peut durer 5 ans. La station d'épuration est tombée en panne deux fois durant l'année en cours, et bien que nous ayons deux agents de maintenance, les insuffisants rénaux sont restés 4 heures sans hémodialyse. C'est grâce aux deux ingénieurs de l'industrie médico-chirurgicale d'Oran que les pannes ont pu être réparées en un temps record. Notre service est saturé et il nous faut 3 ou 4 générateurs. Nous souhaitons vivement que notre centre d'hémodialyse soit alimenté à partir d'une eau douce afin de nous éviter tous ces désagréments et ces dépenses excessives». Pour le néphrologue docteur Zegai, «la situation ici n'est guère reluisante, on peut citer le problème d'hygiène ainsi que celui de l'assistance médicale. Certains médecins, qui assurent l'assistance médicale de 15 malades durant une séance d'hémodialyse, préfèrent assurer uniquement les gardes. Le service fonctionne depuis 20 ans de la sorte». Créé en janvier 1994, le centre d'hémodialyse sis à l'hôpital Ahmed Medeghri a été transféré au nouveau siège, plus spacieux, pour répondre aux besoins des malades. Implanté à l'intérieur même de l'établissement hospitalier en question, le nouveau centre d'hémodialyse est opérationnel depuis 2005. Selon son chef de service, «on avait, en 1994, 26 insuffisants rénaux pour toute la région. Actuellement, le nombre de malades a plus que quintuplé, passant à 140 (94 à Saïda, 30 dans la daïra de Aïn El Hadjar et 16 dans la daïra de Ouled Brahim). Actuellement le service fonctionne avec 16 générateurs».