Le cycle « Cinéma en construction » se déroule à la cinémathèque d'Alger du 25 au 29 novembre 2012 à l'initiative de l'Institut culturel espagnol Cervantes. Le film argentin « Por sus proprios ojos » (« Pour ses propres yeux ») de Beatriz Liliana Paolinelli a lancé dimanche, à la cinémathèque d'Alger, le cycle « Cinéma en construction », organisé par l'Institut culturel espagnol Cervantes. Le film a été projeté à 10 h et à 17 h en présence de la jeune cinéaste. La fiction raconte l'histoire d'une étudiante qui réussit à pénétrer le monde carcéral grâce à des femmes ayant des proches en prison. Beatriz Liliana Paolinelli, qui visite l'Algérie pour la première fois, a estimé que sa venue à Alger est chargée d'émotions et de découvertes. « Mon film fait partie du cycle « Cinéma en construction » de l'institut Cervantes. Il a décroché le premier prix en 2007. Ce cycle permet aux réalisateurs de diffuser leurs films, les faire connaître et les faire voyager », a-t-elle déclaré lors d'une rencontre avec la presse. Elle a précisé que « Por sus proprios ojos » est basé sur un travail documentaire réalisé en 2005 à Cordoba (la ville argentine, pas espagnole) sur la vie des femmes, mères ou épouses de prisonniers de droit commun. « Nous avons fait une compilation de témoignages pour élaborer le film », a souligné la réalisatrice. Aujourd'hui, à 17 heures, sera projeté le long métrage « El Arbol » (l'arbre) de l'espagnol Carlos Serrano Azcona. Sorti en 2009, ce film, une co-production mexicano-espagnole, relate le drame de Santiago (Bosco Sodi), un homme au chômage, qui séparé de sa famille, tente de retrouver le chemin de l'espoir. Comment ce loser des milieux urbains va-t-il s'en sortir ? Mystère. Diplômé de philosophie, Carlos Serrano Azcona, 45 ans, a étudié le cinéma à la London Film School et a travaillé avec le célèbre cinéaste Carlos Reygadas pour le long métrage « Japon ». Autre style cinématographique, autre tonalité : « L'assaillant » du jeune cinéaste argentin Pablo Fendrik. Ce film, qui a décroché « le coup de cœur » à la sélection Semaine de la critique au festival de Cannes en 2007, a été inspiré par un fait divers. L'histoire se déroule en une matinée. Un homme prépare un certain plan d'attaquie. « Ce qui m'a intéressé, c'est l'idée de transgression, la détermination incroyable qu'il a fallu à cette personne pour faire ce qu'elle a fait, en quelque sorte un "braquage à la tire". Je me suis reconnu dans cette détermination », a expliqué Pablo Fendrik dans entretien au magazine « Ecran noir. « L'Assaillant » sera projeté demain à 17 h. Le public de la cinémathèque d'Alger pourra également voir le surprenant « Gasolina » (« Essence ») du guatémaltèque Julio Hernandez Cordon. Le film suit à la trace « le jeu » curieux de trois adolescents qui volent du carburant le jour pour pouvoir rouler, et éventuellement, s'amuser, le soir à bord d'une voiture. Jeudi, à la clôture du cycle, le cinéma mexicain sera également à l'honneur avec le film « Aurore Boréale » de Sergio Tovar Velarde. Sorti en 2007, la fiction restitue la descente en enfer d'un adolescent dévoré par la culpabilité et fragilisé par l'environnement social. Le film a été primé au Festival international de San Sebastian. Sergio Tovar Velarde, 30 ans, est l'un des meilleurs représentants du cinéma mexicain actuel. Il vient de réaliser « Cuatro Lunas », une comédie dramatique sur l'univers gay. Sergio Tovar Velarde est surtout connu par ses courts métrages tels que « El gusano », « L'esprit hanté », « La femme qui pleure » et « Jet lag ».