Le phénomène de propagation de poux dans les établissements scolaires de la wilaya d'Oran, notamment ceux des cités populaires, ne cesse de prendre de l'ampleur de jour en jour pour des raisons diverses. Cette épidémie, considérée comme tabou par la quasi-totalité des parents, fait des ravages parmi les enfants scolarisés. Les services des Unités de dépistage et de santé scolaire (UDSS) relavant de la direction de la santé de la wilaya ont enregistré, cette année (2012), près de 500 cas de contamination par les poux. Depuis quelques années, la pédiculose semble même effectuer un retour en force dans nos écoles. Les poux qui colonisent les têtes des bambins donnent bien du souci aux enseignants et aux parents. Selon les diverses études, la pédiculose (contamination par les poux) est extrêmement contagieuse et les enfants, en particulier dans la classe d'âge 5-8 ans, sont très souvent confrontés aux poux de la tête. Parfois, ce sont les institutrices qui, ayant repéré qu'un enfant se grattait fréquemment la tête, se chargent de vérifier qu'il n'est pas infesté. Mais ce sont souvent les parents qui préviennent l'école ou la crèche qu'ils ont dû traiter leur enfant et qui demandent d'alerter les autres familles. Il est précisé que «cela n'a rien à voir avec l'hygiène» et que «cette affection peut toucher tous les enfants». Les jeunes enfants sont donc plus enclins à attraper des poux uniquement. Les services de la santé demandent aux parents qui ont un enfant contaminé de prévenir l'école pour alerter les autres familles. Et puisqu'il est difficile de prévenir l'arrivée des poux, la vigilance est de mise, surtout en période scolaire. L'examen de la tête à la recherche de poux ou de lentes est recommandé. Le parasite se nourrit de sang et pond des lentes qui éclosent en une semaine. Les symptômes sont connus : démangeaisons avec, souvent, croûtes de surinfection et risque d'impétigo. La collaboration des parents est essentielle pour la prévention et le contrôle des poux de tête.