Phénomène d'hygiène lié au statut social ou simple prolifération d'un pacasite inévitable en milieu scolaire ? Le pou gêne enfants et parents.Selon les ouvrages de santé les plus récents et à travers diverses études parcourues sur la Toile, la pédiculose (contamination par les poux) est extrêmement contagieuse et les enfants, en particulier dans la classe d'âge 5-8 ans, sont très souvent confrontés aux poux de la tête. Il est précisé que « cela n'a rien à voir avec l'hygiène » et que « cette affection peut toucher tous les enfants ». Les jeunes enfants sont donc plus enclins à attraper des poux uniquement parce qu'ils vivent souvent en groupe. Les services de la prévention de la santé publique à Blida affirment que seuls des cas isolés existent et que les rapports mensuels qui leur arrivent ne font pas état de ce phénomène. Des parents s'étaient alarmés de cette présence gênante, mais ne s'étaient pas offusqués. Un seul cas, selon un directeur d'école, M. Abbou, du secteur urbain de la wilaya, avait fait tâche d'huile mais il a été pris en charge. « L'enfant contaminant est issu d'un milieu pauvre et les solutions pharmaceutiques que nous lui avons achetées ont été efficaces », dira le directeur. « La contamination se développe au contact entre les différents enfants ainsi que les échanges de bonnets, écharpes, brosses à cheveux, élastiques pour retenir les cheveux », dira une mère approchée devant une école. Le médecin de l'unité de dépistage a évoqué deux cas pour tout le mois de février. A Boufarik, le Dr Dekkar était formel : « Le manque d'hygiène est à la base de la prolifération de ce phénomène. C'est un cercle vicieux. Pour le médecin, la région de Boufarik est habituée à cette prolifération du pou et les parents mènent une lutte implacable. » « Nous mettons à l'écart les enfants atteints et invitons leurs parents à opérer une désinfection par des traitements appropriés », rappelle un autre médecin du secteur public de la santé de proximité à Boufarik. Les termes employés faisaient mal à l'oreille : « Isoler le malade, éviction scolaire » pendant que les forums de discussion relevés sur Internet acceptaient le phénomène et les parents s'échangeaient les meilleures solutions contre la prolifération de ce parasite. Ce problème, défini comme « récurrent », affole les mamans ayant des enfants dans les crèches publiques et privées et la pauvreté n'est pas un critère de présence ou d'absence de poux. Du moins, pas le seul facteur déclenchant. « Des parents hésitent à signaler le cas de leurs enfants parasités », affirme un responsable d'association de parents d'élèves et la recherche systématique revient aux centres de dépistage et de prévention. Les vinaigre de cuisine, médicament comme « Hypos » acheté en pharmacie, peigne spécial vendu dans certaines pharmacies sont les moyens de défense appropriés, en dehors du nettoyage de l'environnement de l'enfant et, dans certains cas, de la coupe des cheveux. Une officine, sise dans une grande avenue à Blida, assure que tout le stock de traitement contre les poux a été vendu au mois de janvier, pendant que les services de prévention ne semblaient pas être alarmés du phénomène. Et pourtant, la femelle pond 10 lentes par jour, soit 300 œufs dans sa vie de 8 semaines et elle les pond à la base des cheveux à 3/5 mm du cuir chevelu. En faisant un petit calcul, toute une école peut être contaminée en un mois ! C'est ce qui semble être arrivé à quelques établissements à Blida sans qu'on s'en soit offusqué.