Décidément, les élections locales du 29 novembre dernier sont pleines de surprises. En plus des cas de fraude et l'emprise du pouvoir de l'argent sur la politique, il y a le non-respect de la loi. Et cela du début de la campagne électorale à l'installation des exécutifs des APC. Le cas de la commune de Ben Aknoun, à Alger, est le plus édifiant. Dans cette localité, le FLN a mis en tête de sa liste pour l'APC le maire sortant, Hired Noureddine. Ayant des démêlés avec la justice, ce dernier n'a pas fait campagne et personne ne sait où il est. Cette absence énigmatique ne semble pas avoir dérangé son parti et les autorités de la wilaya d'Alger. Et pour cause, le wali délégué de Bouzaréah qui a procédé, hier, à l'installation de l'APC n'a pas trouvé étrange l'absence d'une tête de liste et qui est, de surcroît, maire sortant à la cérémonie d'installation. «Le wali délégué a cité le nom des 15 élus à l'Assemblée, dont Hired Noureddine. Mais il n'a pas voulu s'attarder sur son absence, malgré notre insistance. Pis encore, il a installé l'Assemblée avec 8 élus sur quinze», expliquent les élus du RCD, du RND et du PFJ qui se sont présentés hier à notre rédaction. Ces derniers dénoncent le non-respect de la loi électorale par le wali délégué de Bouzaréah. «Nous allons porter plainte et nous sollicitons l'intervention du président Bouteflika pour réparer cet impair.»