Sur le front très sensible de l'action caritative, la dernière semaine de décembre a été marquée par la sortie sur le terrain des membres de l'association «Salsabil» ainsi que des membres actifs du Croissant-Rouge. C'est généralement quelques instants après le coucher du soleil, lorsque ces sans-abris ni domicile rejoignent en catimini les rares endroits où ils vont passer la nuit, que commence l'opération de leur prise en charge. Au niveau de l'association ainsi que du Croissant-Rouge, le signal est donné à partir de 19 heures. A ce moment, les rues sont quasiment désertes et les derniers magasins baissent leurs rideaux dans un bruit sec et précis. C'est à ce moment-là, profitant de la pénombre qui s'installe que les bienfaiteurs entament leur méticuleux travail d'assistance. A bord de leur véhicule, les bénévoles du Croissant-Rouge ratissent les moindres recoins de la ville. Habitués des lieux, ils n'ont aucune peine à dénicher les malheureux SDF qu'ils embarquent avec dextérité vers le centre des personnes âgées de Debdaba où les attend un repas chaud et une couette pour la nuit. Chez les bénévoles de «Salsabil», la démarche est différente. Installés non loin du siège de la mairie, en plein cœur de la cité, ils distribuent des repas chaud à toutes les personnes sans toit. Le menu ne se limite pas à l'incontournable «h'rira», il est toujours accompagné de pain frais, d'un fruit ou d'un yaourt que l'association récupère auprès de ses nombreux donateurs. Cependant, ces efforts ne sont pas suffisants dans la mesure où l'opération n'est pas renouvelée tous les jours de la semaine. Si chez les bénévoles cela s'explique par le faible engouement de la population, au niveau du Croissant-Rouge, on l'explique par l'indisponibilité du restaurant qui serait en pleins travaux de réfection.