Photo : Riad De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar
La direction de l'action sociale de la wilaya de Béjaïa (DAS) a lancé, début décembre dernier, son programme hivernal d'aide aux SDF et aux sans abri, qui s'étale jusqu'au début du mois de mars prochain. En collaboration avec les services de la Protection civile et ceux de la police, ainsi que les associations caritatives dont le Croissant-rouge algérien (CRA), des rondes nocturnes sillonnent toutes les artères et les recoins de la ville pour secourir des personnes et des familles en difficulté. Dans le reste des communes, les patrouilles de police et des services de sécurité, les citoyens et les agents des APC veillent aussi et signalent chaque cas nécessitant une telle prise en charge. Il s'agit de soustraire les sans domicile à la rigueur hivernale en leur offrant le gîte et le couvert durant cette période de grand froid. Les SDF sont automatiquement placés au foyer des personnes âgées de Sidi Ouali, au chef-lieu de wilaya. Repas et vêtements chauds, un lit et une visite médicale leurs sont fournis. Quand le médecin de la DAS diagnostique une pathologie mentale par exemple, la personne est orientée vers une structure sanitaire spécialisée. «Nous faisons tout pour accueillir les SDF dans de bonnes conditions. Les personnes âgées, pensionnaires permanents de l'établissement caritatif, ne seront pas dérangées par la présence de ces derniers, puisque l'établissement sera divisé en deux blocs distincts», précise le directeur de l'action sociale de la wilaya au cours d'une déclaration publique à ce sujet. S'agissant de la capacité d'accueil, le foyer reçoit habituellement une soixantaine de sans-abris en moyenne. Chaque soir, à la tombée de la nuit, les brigades concernées inspectent les jardins, les escaliers et les caves des immeubles et les coins de rue pour porter assistance aux indigents qui dorment à la belle étoile. Dans un passé récent, la DAS avait projeté d'ouvrir deux autres établissements spécialisés, à Tichy et Akbou, pour répondre à l'accroissement de cette frange fragile de la société (mères en détresse, enfants fugueurs, toxicomanes, personnes âgées en rupture avec leur famille…), mais aussi pour améliorer la qualité de sa prise en charge (assistance psychologique, programme de désintoxication, réinsertion sociale…). Une louable initiative qui, en principe, doit bénéficier de l'attention particulière des pouvoirs publics et de l'appui des bienfaiteurs.