Les 8 et 9 avril, les élus de l'Assemblée populaire de la wilaya de Annaba se sont réunis dans le cadre de la première séance ordinaire 2006. Différents aspects de la vie des 630 000 habitants de la wilaya ont été abordés. La consolidation des résultats acquis en matière de développement économique et social, les perspectives économiques, l'emploi, la santé, le logement, l'éducation, les affaires religieuses et le sport ont fait l'objet de nombreuses interventions des élus. Il ressort, cependant, que cette session ressemble à toutes celles qui ont précédé. Elle n'a pas servi à confirmer les ambitions locales dans le sens d'un développement économique où l'emploi serait l'objectif prioritaire. Force est de dire que la majorité des interventions ne se sont pas inscrites dans une perspective de recherche de solutions. Il s'agissait beaucoup plus de constations individuelles ou de groupes (commissions) de situations vécues ou dénoncées par des citoyens. Rien n'a été dit sur la création ou la mise en place de nouveaux programmes en matière de réaménagement du territoire, d'aménagement des zones rurales, d'extension des compétences des communes, notamment dans le domaine de l'habitat, de la santé et de l'emploi, la situation des grandes surfaces et autres patrimoines immobiliers propriété des Domaines. Certes, les élus ont effleuré des questions sur des secteurs prioritaires comme les infrastructures de base, la formation professionnelle et l'apprentissage, l'enseignement supérieur, l'environnement et la qualité de vie, la sécurité urbaine, la violence dans les écoles, les salles de classe en amiante, les infrastructures scolaires et les infrastructures communales à l'abandon. Mais rares ont été les propositions avancées pour mettre un terme à telle ou telle autre situation préjudiciable aux citoyens. Pas un seul élu ne s'est inquiété du dossier de ces projets hospitalo-universitaires dont a parlé le wali dans son intervention. Ils ne se sont pas posé de questions sur le refus des Saoudiens de dépasser d'un seul dollar l'aide financière qu'ils ont octroyée pour la réalisation du centre anti-cancéreux. Pas une seule réaction à l'annonce par le wali du projet de réalisation d'un centre hospitalo-universitaire de 1200 lits et d'un centre des urgences médicales. Ces trois projets annoncés en 2002 reviennent constamment, et à la veille d'échéances bien définies, dans les propos de leur initiateur. En 2006, on en est toujours au stade de bonnes intentions. Les élus n'ont pas abordé le dossier des grandes surfaces dont celle de la plaine ouest et la coopérative Carsci Tabaccop Annaba dont le patrimoine est soumis à une véritable mise à sac. Ils se sont limités au traitement de questions de pure forme comme celles ayant trait au logement tous statuts confondus. « Plus de 50% des projets de construction de logements n'ont pas été lancés sur l'ensemble du territoire de la wilaya. D'autres entamés ont été suspendus ou dans l'attente d'on ne sait quoi. Les conséquences de cette situation sont à l'origine du ralentissement du développement économique et social de notre wilaya », cette mise en cause exprimée par l'un des élus n'a pas eu de réponse convaincante du représentant de la structure concernée. Elle avait été argumentée par des constations où l'on retrouve pèle-mêle des attributions de marché ayant pour critère des affinités, le non-paiement des situations des entrepreneurs ou promoteurs immobiliers, l'absence d'assiettes de terrain, d'acte de propriété ou encore de contentieux avec les propriétaires de terrains, l'aide financière du ministère de la Solidarité au profit des attributaires des logements évolutifs de Boussedra à El Bouni déviée de sa trajectoire, etc. Quant au secteur du transport, ses points noirs, ses 3 gares routières ressemblant à la Cour des Miracles sur lesquelles trônent les transporteurs des voyageurs privés, ce dossier sera peut-être étudié le jour où il n'y aura plus d'interférences et d'interventions, lorsqu'il s'agira de faire appliquer la loi.