Réunis en session plénière, les élus de l'Assemblée populaire de wilaya ont adopté le budget primitif 2005. Celui-ci marque un accroissement de 15,45% par rapport à la précédente année tout en portant à 70,26% les dépenses de gestion pour un montant de 619 084 894,94 DA. Il se caractérise non seulement pas son exemplarité en matière de choix des priorités, mais aussi par son volontarisme en faveur des grandes actions de développement. Tel qu'enregistrée avec 471 604 575 soit plus de 25 % de plus que 2004, la fiscalité s'inscrit dans un effort de progression de bon aloi. C'est pourquoi, les 12 membres de la commission chargée de l'élaboration de ce budget s'étaient montrés très rigoureux dans le choix des objectifs. L'emploi et les investissements en sont deux que le wali a longuement soulignés dans son intervention. Il a affirmé sa volonté de leur accorder la priorité. Cet engagement, qui est déjà perceptible, ces 2 derniers mois, devrait se confirmer en 2005 par la prise en compte du dossier de l'emploi, une des finalités des actions prévues dans le cadre de ce budget primitif 2005. Lors de cette session ordinaire, les rôles paraissaient avoir été inversés. D'un côté, le wali qui ne cessait d'intervenir sur les préoccupations des populations notamment celles juvéniles concernées par l'emploi. De l'autre, des élus obnubilés par le seul aspect technique de leur mission du jour : l'approbation du budget primitif annuel. Durant leurs interventions et dans leur choix de la priorité à accorder au développement local, la plupart éluderont les besoins des localités enclavées. Bon nombre d'élus avaient pris comme critère privilégié de leurs interventions le chef-lieu de wilaya. Dans ce budget primitif, les services de la wilaya s'arrogeront la part du lion. Une démarche qu'un des élus a tenté de clarifier en proposant une plus grande transparence et une meilleure évaluation des actions de la wilaya. Selon lui, cette démarche permettrait à l'APW d'affiner ses orientations et de mieux répondre aux attentes des habitants. « Seule une politique de rigueur nous permettrait de suivre de façon très stricte les dossiers de demandes de subventions, mais aussi, parfois, d'annuler certains dossiers d'associations qui n'ont jamais vu le début d'une réalisation ou d'activité sur le terrain. Pourquoi ne pas attribuer une subvention cinq années après la création de l'association appelée à en bénéficier. Cette période fixera l'ordonnateur de la subvention sur la viabilité de l'association et sur la crédibilité de ses membres », a argumenté un des élus. Pour certains membres du conseil exécutif, ce budget primitif 2005 peut être considéré comme étant de consolidation. Il est accompagné d'un effort particulier dans les domaines d'actions prioritaires de l'institution locale. Ainsi, les moyens mis à la disposition du développement de l'emploi et les engagements en matière d'accroissement des crédits, consacrés à l'environnement et à la politique de réhabilitation de différentes structures de la wilaya, seront tenus. Les mêmes observateurs ont estimé que ce budget se caractérise également par un volontarisme dans la progression des politiques sectorielles et leur redéploiement autour de la lutte contre le chômage. Un budget raisonnable s'il en est qui ne signifie pas, tout de même, une timidité dans les ambitions. Avec l'éventuelle reprise des Journées cinématographiques méditerranéennes de Annaba (JCMA) et l'organisation du Printemps du livre et de l'auteur, la wilaya se prépare à lancer une grande opération de réfection des routes. Elle aurait pu faire mieux si la maîtrise des dépenses des précédentes années avait été plus rigoureuse.