L'industrie pétrolière et gazière en Algérie a contribué à l'injection de près de 800 milliards de dollars dans l'économie nationale. C'est dire le poids des hydrocarbures dans le financement de l'économie. Un poids sur lequel le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a insisté lors de son passage au forum du quotidien Echaâb. Il a ainsi indiqué que la nationalisation des hydrocarbures, le 24 février 1971, devait traduire la continuité de l'indépendance politique obtenue en 1962 avec une révolution sur le plan du développement économique et social. Youcef Yousfi à précisé que depuis la nationalisation, «grâce aux hydrocarbures, pas moins de 800 milliards de dollars ont été injectés dans le développement de l'économie nationale». La garantie des conditions de financement de l'économie nationale est d'ailleurs l'un des objectifs qui ont présidé aux politiques du secteur et fortement empreint les récents amendements de la loi sur les hydrocarbures. Un texte qui répond également à la nécessité de s'adapter aux mutations que connaît le secteur en matière d'exploration, d'exploitation et de commercialisation. C'est ainsi que le texte accorde, selon les propos du ministre, des «avantages raisonnables» aux partenaires. Des partenaires que l'Algérie choisit, poursuit-il, «de manière souveraine». Le ministre, qui s'est prêté au jeu des questions avec les journalistes, s'est une nouvelle fois exprimé sur l'exploitation des gaz de schiste. Un choix incontournable, selon Youcef Yousfi, pour une Algérie qui ne dispose ni d'énergie hydroélectrique ni de gisement infinis de charbon. Donc le schiste est nécessaire pour la couverture des besoins nationaux sans cesse croissants et pour garantir les besoins de financement de l'économie nationale. Le premier responsable du secteur a ainsi précisé que l'Algérie établit toujours des projections de consommation interne sur 25 à 30 ans en priorité et que les volumes à exporter sont définis selon ces mêmes projections. M. Yousfi a également estimé que la polémique entourant les gaz de schiste ne peut répondre qu'aux spécificités de certains pays et aux intérêts – de gros intérêts d'ailleurs – des uns et des autres. Le ministre, qui a insisté sur la nécessité de relancer l'effort d'exploration, a indiqué que 31 nouvelles découvertes d'hydrocarbures ont été opérées en efforts propres par Sonatrach en 2012. Celles-ci ne compensent toutefois pas, en termes de réserves, les niveaux actuels de production, précise-t-il, même si l'entrée en production du gisement de Menzel Ledjmet Est et, prochainement, de celui d'El Merk permettront d'augmenter les capacités de production de l'Algérie. Notons enfin que M. Yousfi a précisé que 300 découvertes ont été réalisées depuis la nationalisation des hydrocarbures en 1971.