Le RND avait regroupé ses cadres, ses élus et ses militants, jeudi dernier, à la salle de cinéma du chef-lieu de la wilaya de Tipaza, pour tenir une conférence régionale. Miloud Chorfi, le porte-parole de la formation politique de Ahmed Ouyahia avait succédé à Amar Zegrar, l'ex-secrétaire général de la Présidence, pour réitérer le soutien du RND au programme et à la politique du président Bouteflik. Il a rappelé quel RND demeure toujours un allié sûr pour les familles victimes du terrorisme, les patriotes, les GLD et les éléments de la garde communale. Le porte-parole du RND passe alors à l'offensive pour fustiger les voix qui se sont élevées contre la charte pour la réconciliation nationale, prétextant que les droits de l'homme sont bafoués par l'application de ce document. Le RND juge que l'unique solution, qui permet à l'Algérie une sortie de la crise, restera la mise en application des textes de cette charte. Le ton a changé par la suite dans son intervention qui paraissait courtoise, mais sans complaisance dès le départ, lorsque M. Chorfi commente et analyse les dernières sorties des autres formations politiques. S'agissant du parti de Abou Djerra Soltani, le MSP, l'orateur estime que ce parti se trompe dans ses calculs, en essayant de se comparer au Hamas palestinien. Miloud Chorfi enchaîne dans son intervention en ciblant la formation politique de Abdellah Djaballah, le MRN et (El Islah). Le porte-parole du RND a mis en garde l'assistance, en soulignant que ce parti utilise ces derniers temps une nouvelle carte pour essayer d'intégrer l'Alliance présidentielle, qui garantit la coalition gouvernementale : « Nous lui signifions en guise de réponse, déclare-t-il, que le gouvernement et l'Alliance affichent complet, il n'y a plus de place », ajoute-t-il. Contrairement à ces deux partis politiques qu'il avait cités, Miloud Chorfi a répondu aux voix qui s'élèvaient du camp du FLN (sans le citer), pour remettre en cause la Constitution, en incluant l'article qui stipule que le poste de chef du gouvernement doit revenir au parti qui remporte le plus grand nombre de sièges au Parlement. « Nous leur disons qu'ils se trompent, dit-il, car celui qui détient la vraie majorité sur le terrain, n'est autre que le RND », conclut-il. L'orateur avait assuré que son parti se porte bien aujourd'hui, en précisant que les erreurs commises en 2002 ne se reproduiront plus en 2007.