La Journée internationale de la Femme est célébrée le 8 mars de chaque année et trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux Etats-Unis, réclamant l'égalité des droits, de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Elle est officialisée par les Nations unies en 1977, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes. La journée de la femme fait partie des 87 journées internationales initiées ou reconnues par l'ONU. C'est une journée de manifestations à travers le monde : l'occasion de revendiquer l'égalité, de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société. Traditionnellement, les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition féminine, fêter les victoires et les avancées. Qu'en est-il chez nous ? A part quelques associations militantes, le 8 mars est une demi-journée fériée pour l'ensemble des femmes salariées à passer à la maison ou autour d'une collation de boissons gazeuses et gâteaux secs dans un bruit assourdissant du DJ. Une dizaine de femmes interviewées n'ont pu répondre sur l'historique de cet important évènement. Chez nous, la situation de la femme n'a pas encore changé. Pourtant : «le nombre de femmes est de presque 50 % de la population. Les 50 % restants sont des hommes, donc nos enfants. Alors, nous sommes 100 %», ironise une universitaire. A Oran, les postes de responsabilités sont confiés à des hommes. Le wali, le sénateur, l'exécutif, les maires et la majorité des élus, des directeurs d'entreprises, des présidents de cour de justice, des procureurs, des sportifs sont des hommes. L'histoire de «papa est dans le champ et maman dans la cuisine» est toujours d'actualité. En attendant un sursaut d'orgueil, le chemin à parcourir pour les femmes est long, très long.