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Les portes de l'espoir et de la trahison
Abwab El Bahdja, de l'association Achbal Aïn Benian, présentée à Sidi Bel Abbès
Publié dans El Watan le 14 - 04 - 2013

La pièce Abwab El Bahdja, qui relève du théâtre épique, raconte l'histoire d'Alger et de ses portes.
Sidi Bel Abbès
De notre envoyé spécial
Salem Ben Toumi, un des chefs des Beni Mezghena, n'était finalement qu'un traître. Il s'est «vendu» aux conquérants espagnols au XVIe siècle. C'est du moins ce que retient le dramaturge Hocine Tayeb. L'histoire officielle algérienne n'a pourtant retenu qu'un acte, en apparence héroïque. Selon cette version, Salem Ben Toumi, qui était chef des Beni Mezghena, avait appelé au secours les Turcs, vers 1516, pour sauver Alger. La ville avait été attaquée six ans auparavant par le roi espagnol, Ferdinand Le Catholique, qui se faisait accompagner par «son» cardinal.
A sa venue à Alger, Arroudj Barberousse a assassiné Salem Ben Toumi. Pour quelle raison ? D'après le texte de Hocine Tayeb, Salem Ben Toumi aurait, par peur, remis les clefs d'Alger aux envahisseurs espagnols et les aurait même aidés à bâtir la forteresse du Penon, sur un îlot de la baie d'Alger. Une forteresse destinée à bombarder la ville (l'histoire ibérique évoque la protection de la cité !). Hocine Tayeb ose donc ce que beaucoup d'historiens n'ont pas pu faire ou ignorer. Mise en scène par le jeune Mohamed
Islam Abbas, la pièce Abwab El Bahdja (Les portes d'El Bahdja) est bâtie sur ce texte. Elle a été présentée, vendredi soir, au Théâtre régional de Sidi Bel Abbès à l'occasion du 7e Festival culturel du théâtre professionnel.
La pièce, qui peut relever du théâtre épique, raconte sous forme contemporaine, l'histoire d'Alger, al-Mahroussa. Cinq jeunes filles, habillées en blanc, symbolisent les cinq portes d'Alger : Bab El Bhar, Bab El Oued, Bab Jdid, Bab Azzoun et Bab Dzira. Des portes qui permettaient d'aller au-delà des remparts, vers la mer ou la terre verdoyante de la Mitdija, mais servaient également à protéger la ville. Une sixième jeune fille représente, toujours entourée des autres, l'Algérie, la terre convoitée au fil des siècles.
Du temps des Phéniciens, des Romains, des Byzantins et jusqu'à l'occupation française, l'histoire de la ville blanche est racontée sous forme de tableaux chorégraphiques, de dialogues brefs, de chants et de petites images projetées sur support vidéo, des images représentant des taches de sang. Y sont évoqués des personnages marquants de l'histoire d'Alger, comme Bologhine Ibn Ziri Al Sanhadji, qui avait rebâti la ville, en l'an 960 sur les ruines d'Icosium, ou Ibn Zeïd Sidi Abderrahmane Al Thaâlibi, le saint-patron de la ville ou encore Kheireddine Barberousse (le frère de Arroudj), venu à l'appel des gens d'Alger pour les protéger contre les attaques espagnoles.
Abwab El Bahdja se joue comme une pièce pédagogique, où des siècles d'histoire sont racontés d'une manière artistique acceptable. Mohamed Abbas Islam a axé sa scénographie, un peu trop dépouillée pour la forme épique, sur les lumières. Il s'est concentré sur le jeu des comédiens en intensifiant la présence sur scène. Une petite mise à nu quelque peu risquée, mais assez réussie. Malheureusement, l'histoire d'Alger s'arrête en 1962 pour la pièce Abwab El Bahdja, alors qu'elle aurait pu continuer au-delà.
On retrouve quelque part des traces de la pièce Les martyrs reviennent cette semaine, de Ziani Chérif Ayad, adaptée par M'hamed Benguettaf, à partir de la célèbre nouvelle de Tahar Ouettar. Pour les costumes, Mohamed Islam Abbas a voulu donner une certaine touche berbère à travers les fameuses capes portées par les six comédiennes.
Cela dit, le metteur en scène n'a pas voulu trop casser «les normes», en terminant le spectacle avec la célèbre chanson de Abderrahmane Aziz, Ya Mohamed mabrouk aâlik et un poème de Moufdi Zakaria. «Il n'est pas toujours facile à de jeunes comédiens de s'adapter à un texte construit autour de la narration. La réussite sur scène est difficile à atteindre. D'où la présence de l'expression corporelle, de la musique, du chant... Je n'ai gardé que des images symboliques sur écran, en évitant les projections. Manière de sortir du déjà-vu. Le théâtre pour moi c'est l'action et le jeu vivant», a souligné Mohamed Islam Abbas, après la représentation. Il a relevé que les jeunes comédiennes n'ont pas fait d'études dramatiques et sont habituées au théâtre pour enfants. «
C'est la première fois qu'elles interprètent une pièce pour adultes. Elles ont dû me supporter, je le sais. Mais, elles ont bien joué le jeu. C'était un peu compliqué pour elles de sortir de la tonalité bon enfant dans leur jeu scénique», a-t-il soutenu. Mohamed Islam Abbas, qui se dit exigeant, a confié qu'il préfère avoir affaire à des comédiens sincères et vrais dans leur jeu, qu'à des stars.


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