Une forte délégation composée de parlementaires, d'élus locaux, d'artistes, d'universitaires et de membres du mouvement associatif se déplacera aujourd'hui aux camps des réfugiés sahraouis de Tindouf pour participer à « une rencontre de fraternité et de solidarité » avec le peuple sahraoui. Placée sous le signe de soutien à « la cause juste » du peuple sahraoui, cette rencontre, selon un communiqué du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), se veut une « reconnaissance au courage du peuple du Sahara-Occidental à sa participation déterminante à la préservation de l'identité sahraouie, à l'éducation des enfants et à la gestion des camps des réfugiés ». Le CNASPS saisit l'occasion où le Conseil de sécurité des Nations unies examine le rapport du SG de l'ONU pour rappeler à celui-ci que « sa responsabilité juridique et morale reste pleinement engagée dans la mise en œuvre des résolutions qui fondent la légalité internationale consacrant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination à travers un référendum libre et sans contraintes ». Le comité note, par ailleurs, « avec regret » que le rapport du secrétaire général des Nations unies évoque « une realpolitik » empêchant cette instance internationale d'« appliquer ses propres résolutions ». Il considère que cela constitue « une dérive aux conséquences dangereuses et une façon de se départir de son attachement à la légalité internationale ». Le comité estime que « la réponse tant attendue des instances internationales » au règlement de conflit « n'est pas de rechercher et d'imposer une option qui ne serait rien d'autre qu'une solution renforçant la position de l'occupant (...) ». Cela en rappelant la décision unanime du Conseil de sécurité de juillet 2003, en faveur de l'autodétermination du peuple sahraoui, rejetée par le Maroc. Le CNASPS s'engage, en outre, à ne ménager « aucun effort pour apporter sa contribution à l'instauration de la paix dans cette région d'Afrique, où subsiste le dernier cas de décolonisation ». Il souhaite enfin que le Conseil de sécurité permette au peuple sahraoui de décider lui-même de sa destinée.