Quelque 17 détenus du centre de rééducation d'Adrar ont pris part aux épreuves du Baccalauréat dans l'espoir de bénéficier d'une réduction de peine ou bien d'une grâce. Ce 02 juin, ils ont rejoint volontairement leur ancienne pension où ils purgeaient leurs peines respectives. Une pension spécialisée qui s'est convertie, pour quelques jours, en un centre pédagogique d'examen. En effet, ces candidats sont revenus dans leurs ex-cellules afin de concourir mais cette fois en qualité de «candidats libres». Selon le responsable de la formation, ces détenus ont composé dans une seule filière, à savoir «lettres et la langue arabe». Les médias ont été invités à assister à l'ouverture des plis des épreuves et aussi à visiter ce centre afin de s'enquérir des bonnes conditions d'examen (climatisation, eau fraîche, bonne bouffe, etc.). On nous a appris que ces candidats ont bénéficié d'un régime spécial de détention durant la période de préparation. Et qu'ils étaient isolés des autres pensionnaires avec un régime alimentaire amélioré, extinctions des feux à leur demande, accès libre à la bibliothèque et à la salle omnisports, etc. Par ailleurs, ils ont été encadrés et soutenus dans cette préparation par le Centre national des études à distance (CNPD). Des enseignants du pré-emploi et de l'Education nationale ont été chargés de les préparer pour l'occasion. Les futurs lauréats seront autorisés à poursuivre leurs cursus universitaires sous le régime de semi-liberté (étudier le jour et passer la nuit en cellule). On rappellera que 4 sur les 15 détenus du centre de rééducation d'Adrar ont obtenu leur Bac avec mention, l'année écroulée.