Malgré un léger recul de performance, la région méditerranéenne conserve son attractivité. Soleil et dépaysement font toujours recette. Desservi par son actualité, le Maghreb, particulièrement la Tunisie, perd beaucoup de touristes. Si, jusqu'ici, les principales activités de vacances étaient de se détendre et se reposer, aujourd'hui, plusieurs vacanciers privilégient la découverte de nouveaux lieux et de nouvelles cultures, voire le dépaysement. L'Europe est le premier marché générateur de touristes, avec plus de la moitié des arrivées de touristes internationaux dans le monde, suivie par l'Asie-Pacifique (22%), les Amériques (16%), le Moyen-Orient (4%) et l'Afrique (3%). L'OMT, dans sa publication, «Le tourisme à l'horizon 2030», estime que les arrivées devraient croître en moyenne de 3,3% par an de 2010 à 2030, ce qui représenterait 43 millions d'arrivées supplémentaires, pour atteindre 1,80 milliard d'arrivées en 2030. Les destinations émergentes qui ont mieux tiré leur épingle du jeu que les destinations avancées, vont poursuivre leur progression avec des arrivées qui vont augmenter deux fois plus vite (+4,4%) que celles des économies avancées (+2,2%). Le Moyen-Orient et l'Afrique verraient également doubler leur nombre d'arrivées, de 61 à 149 millions et de 50 à 134 millions. Il faut signaler la profonde mutation du secteur de l'industrie du tourisme avec la montée en puissance des pays émergents. Ces derniers, par leur développement économique, agissent sur l'évolution de la demande et de l'offre touristique. Leurs populations respectives, avec des classes moyennes en forte expansion et accédant à un niveau de vie sur le modèle occidental, représentent un potentiel de touristes qui va aller en augmentant. Ces destinations ont également intégré le fait que le tourisme pouvait être source de développement économique, un apport de devises, créateur d'entreprises et source d'emplois. En Turquie, l'occupation de la place Taksim d'Istanbul a fait stagner les réservations. Les spécialistes déplorent quelques reports et annulations. Les gens attendent de voir comment la situation va évoluer avant de se décider à partir. Les compagnies aériennes confirment qu'il n'y a pas eu d'annulations conséquentes. Après le Printemps arabe en Tunisie et en Egypte, la Turquie est apparue comme une destination refuge. En dépit d'un démarrage sous de mauvais auspices, le ministre tunisien du Tourisme, Jamel Gamra, croit encore à la réussite de la saison estivale 2013. Dans une interview accordée à Africanmanager, il n'a pas manqué d'afficher son optimisme quant à la bonne ordonnance de cette saison, précisant que les chiffres de la première décade de juin 2013 sont très rassurants et enregistrent même une progression de 15% par rapport à la même période de l'année 2012, ainsi qu'une hausse de 2,5% par rapport à celle de l'année 2010.