Cinquante-cinq personnes, entre accusés et témoins, ont été entendues, hier, par le juge d'instruction près le tribunal de Skikda, dans le cadre d'une affaire de corruption et de dilapidation qui a secoué la Société de maintenance industrielle de Skikda (Somik), filiale de Sonatrach. Parmi ces mis en cause figurent deux anciens PDG de la société, des cadres financiers et administratifs, onze femmes et deux étrangers, un Japonais et un Anglais. Cette présentation devant la justice intervient après plusieurs mois d'enquête menée par les gendarmes du groupement territorial. Selon des sources proches de cette affaire, les enquêteurs de la section de recherche, après plusieurs perquisitions aux domiciles et aux bureaux de certains cadres de la société et après la consultation de leurs comptes bancaires, auraient relevé des dépassements dans l'attribution de certains marchés, notamment celui relatif au projet du mégatrain GNL que construit l'américain KBR à Skikda. «Il a même été fait appel à l'appui des groupements des wilayas de Constantine, d'Alger et d'Oran pour enquêter sur des biens immobiliers dont disposent certains mis en cause», rapporte notre source. A l'heure où nous mettons sous presse, l'instruction se poursuivait encore, vu le nombre important de personnes auditionnées.