Des chefs de micro-entreprises de nettoyage réclament leur argent que l'APC d'Oran leur doit. Ces petites entreprises créées dans le cadre du dispositif ANSEJ dans la wilaya d'Oran attendent le payement par l'APC de leurs créances, soit une moyenne de 2 millions de DA pour chacune. Ces entreprises de nettoyage travaillent en sous-traitance pour le compte de la commune d'Oran depuis une dizaine d'années pour la plupart d'entre elles. Au début, elles ont été 84 petites entreprises créées dans le cadre du dispositif de l'ANSEJ à avoir eu un plan de charge de la part de la commune d'Oran sur instruction de la tutelle, question d'encourager les jeunes porteurs de projets d'utilité publique. Actuellement, le nombre de ces entreprises contracté par la commune d'Oran est une vingtaine. «C'est nous qui nettoyons Oran, ses quartiers les plus sales, on fait appel à nous lorsque la situation déborde mais lorsqu'il s'agit de payement on nous laisse en dernier, nous avons des employés qui ont des familles à nourrir, ils sont sans salaires à cause du retard de payement de la commune, cela ne peut durer plus longtemps». Ces micro-entreprises emploient chacune une dizaine de personnes et menacent de garer leurs engins aux portes de la wilaya pour se faire entendre. Du côté de la commune, on apprendra que «le payement de ces entreprises est prévu dans le cadre du budget supplémentaire qui a été adopté et présenté à la wilaya pour validation». Ceci dit, ces entreprises seront payées dans une dizaine de jours au plus tard. S'agissant de la fin des contrats de sous-traitance, une source responsable au niveau de la commune d'Oran expliquera : «La commune a acquis une quarantaine de bennes à ordure et dispose des moyens humains pour les faire marcher, on ne peut dans ce cas continuer à sous-traiter avec ces petites entreprises de nettoyage qu'on a aidées pour le démarrage». En fait, la commune d'Oran est tenue de confier le prélèvement des ordures à l'EPIC Oran propreté sans plus. Sauf que cette EPIC refuse de prendre en charge les secteurs urbains à forte concentration humaine. Elle n'a en charge que les secteurs urbains el Menzeh, Es-Seddikia et el Othmania. Pour les autres secteurs, les petites entreprises de nettoyage ont été toujours présentes. Elles prélevaient les ordures de Sid el Houari, Planteurs, el Hamri, Ibn Sina et autres.