-Nigeria : le dirigeant du groupe islamiste nigérian Boko Haram, Abubakar Shekau, a justifié la tuerie perpétrée le 6 juillet dans un lycée du nord-est du Nigeria sans pour autant la revendiquer. «Nous apportons notre entier soutien à l'attaque de cet établissement d'éducation occidentale à Mamudo», dans l'Etat de Yobe, a-t-il dit dans un message vidéo de dix minutes, en référence au massacre de 41 élèves et d'un professeur. Cependant, Shekau ne s'est pas présenté comme le commanditaire de cette tuerie, assurant au contraire en langue haoussa : «Nous n'attaquons pas les élèves.» Chose rare, le chef islamiste s'est exprimé en anglais – pendant quelques secondes – à la fin de son message, assurant une nouvelle fois que l'Occident voulait détruire l'islam. Les violences perpétrées par le groupe islamiste Boko Haram et leur répression sanglante – qui auraient fait au moins 3600 morts depuis 2009 – font désormais partie du quotidien des Nigérians mais la cruauté de ce nouveau massacre avait suscité la plus grande indignation. -Soudan du sud : les pays de l'UE sont «extrêmement inquiets» des risques «d'affrontements ethniques» dans l'Etat de Jonglei, où des miliciens lourdement armés menacent d'attaquer une communauté rivale. Dans un communiqué commun publié hier, les ambassadeurs des pays de l'UE en poste au Soudan du Sud se disent «extrêmement inquiets des informations faisant état de la mobilisation des Lou Nuer et de premiers affrontements avec des jeunes armés Murle» à Jonglei. Selon un responsable local, des colonnes de miliciens Lou Nuer lourdement armés menacent les Murle, une communauté rivale dans le Jonglei, Etat chroniquement instable de l'est du Soudan du Sud. Ces menaces «pourraient aggraver une situation humanitaire déjà critique et mener rapidement à un conflit ethnique aux conséquences dramatiques», s'alarme l'UE. -RD Congo : l'armée gouvernementale congolaise a repris le contrôle d'une localité de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), frontalière avec l'Ouganda, dont des rebelles ougandais s'étaient emparés jeudi, a affirmé hier un responsable militaire local. Les FARDC (armée gouvernementale) ont mené vendredi après-midi une contre-offensive sur Kamango, a affirmé hier le major Celestin Ngeleka, un responsable militaire de la ville de Béni, dans la même province du Nord-Kivu. Cette contre-attaque a fait fuir les rebelles des Forces alliées démocratiques (ADF-Nalu) en direction du Parc naturel des Virunga, où ils étaient auparavant basés, selon le major Ngeleka, qui a appelé les populations à regagner Kamango. Selon le HCR, au moins 30 000 Congolais ont fui le secteur à la suite de cette attaque pour se réfugier en Ouganda. Les rebelles de l'ADF-Nalu avaient pris le contrôle de la petite localité de Kamango, située sur la frontière ougandaise à 80 km de la ville de Beni, jeudi à l'aube. -Guinée : deux militaires guinéens, accusés de tentative d'assassinat du président Alpha Condé dont le domicile avait été attaqué en 2011, ont été condamnés hier à la réclusion à perpétuité, huit autres accusés écopant de 2 à 15 ans de prison. La Cour d'assises de Conakry a condamné à la perpétuité le commandant Alpha Oumar Diallo dit AOB – présenté comme le cerveau de l'attaque – ainsi que l'officier Jean Guilavogui. Mme Fatou Badiar Diallo a été condamnée à 15 ans de réclusion, tout comme Almamy Aguibou Diallo et Mamadou Alpha Diallo. Au total, 31 personnes étaient poursuivies pour association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité de l'Etat, assassinat, tentative d'assassinat contre la personne du chef de l'Etat, détention illégale d'armes de guerre ou destruction de bien publics et privés, etc. De son côté, le commandant Aboubacar Sidiki Camara, ancien aide de camp du général Sékouba Konaté, poursuivi pour détention et consommation de «chanvre indien» a été condamné à 2 ans de prison ferme couvrant sa détention préventive.