Doté d'une voix exceptionnelle, comparativement aux autres chanteurs de sa génération, Farid Akkouche se distingue par une tonalité très personnelle que nous pourrons classer entre un Hacen Saïd et un Amar Zahi. Farid Akkouche compte plus d'une décennie de pratique de chaâbi allant du pur et dur à la chansonnette légère dans le style de feu Mahboub Bati. Ce qui singularise aussi ce chanteur, c'est la maîtrise du texte en tamazight, mais pas celui basé sur le rythme comme c'est devenu la mode ces derniers temps à l'exemple de titres assez connus. Farid Akkouche interprète souvent Yahagh Bezef dh'oméziane ou Echeikh Amokrane pour faire plaisir à un auditoire mixte d'un point de vue linguistique. Sollicité comme beaucoup de ses amis chanteurs, Farid Akkouche ne chôme pas en été ; les fêtes familiales et les quelques galas organisés un peu partout, notre ami ne refuse aucune sollicitation. Continuant, sans se lasser, son apprentissage, il s'adresse régulièrement à ses aînés qui lui prodiguent les conseils nécessaires, voire les enseignements utiles pour compléter sa formation. Studieux, Farid Akkouche accepte comme il le dit les critiques objectives qui lui permettent d'avancer et d'être à la hauteur des espérances placées en lui. Côté production, Farid compte quelques enregistrements essentiellement des textes du poète Kaddour Frah, celui qui a écrit Echamaâ de Kamel Messaoudi. Kaddour Frah, toujours présent aux côtés de Farid Akkouche, prévoit des productions à la demande de quelques éditeurs. Le dernier CD de Farid Akkouche que nous avons apprécié compte, parmi les huit chansons, celle que nous avons écoutée au stade du 5 Juillet rendant hommage au MC Alger. Intitulée Hallou bibane Bologhine, la chanson a fait un tabac. Souhaitons d'autres productions plus consistantes à Farid Akkouche.