L'Armée syrienne libre (ASL), principale formation rebelle, a fait part de ses conditions pour participer à la conférence Genève 2, parmi lesquelles la formation d'un gouvernement transitoire ayant les pleins pouvoirs. Lundi, la Coalition de l'opposition en exil s'est résolue à la quasi-unanimité à participer, également sous conditions, à la conférence Genève 2, dont la date n'a pas encore été fixée, censée trouver une solution pour mettre fin à la guerre civile en Syrie. Dans un communiqué publié lundi soir, le haut-conseil du commandement militaire de l'ASL affirme accueillir favorablement «toute solution politique basée sur des objectifs clairs». La conférence doit «annoncer précisément son objectif, qui est la formation d'un gouvernement national transitoire ayant les pleins pouvoirs». L'ASL demande en outre «un accord de principe pour l'abdication de Bachar Al Assad». Le départ du président Al Assad est une demande essentielle de l'opposition, alors que le régime de Damas rejette catégoriquement ce scénario. L'ASL réclame par ailleurs «un calendrier précis» pour la négociation sous l'article 7 de la Charte des Nations unies, qui autorise notamment le recours à la force. Elle demande également la formation d'«un organisme de justice indépendant, chargé de déférer devant la justice les auteurs des crimes commis contre le peuple syrien», «la libération des détenus dans les prisons», «l'arrêt des tueries et des bombardements perpétrés par le régime», «l'ouverture de corridors humanitaires pour les zones assiégées» et «le départ des combattants du (mouvement chiite libanais) Hezbollah et des groupes irakiens et iraniens du territoire syrien». Pour l'ASL, l'opposition devrait être représentée à Genève par «une délégation unique qui réunirait des membres de la Coalition et du Haut conseil militaire». Dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi, la Coalition de l'opposition a fait part de son «souhait de participer à la conférence sur la base d'un transfert intégral du pouvoir, à condition que Bachar Al Assad et ceux qui ont du sang syrien sur les mains ne jouent aucun rôle dans la phase transitoire et dans l'avenir de la Syrie».