Une étude sur le rôle de la femme professionnelle dans les médias nationaux (public et privé), présentée jeudi à Alger lors d'une journée d'information, fait état de 83,02% de femmes journalistes qui exercent ce métier à plein temps. Présentée par la journaliste Ilhem Tir, lors de cette journée organisée par le Collectif des femmes professionnelles des médias du secteur public et privé, cette étude vise à «dresser un état des lieux sur la présence des femmes dans les métiers liés aux médias en vue de dégager la démarche adéquate à même de refléter les expériences capitalisées et répondre aux attentes et aux besoins exprimés». L'étude élaborée, en 2009, par la journaliste Ilhem Tir en collaboration avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ), et qui a été actualisée en s'appuyant sur les statistiques du Conseil national économique et social (CNES), a concerné un échantillon de près de 200 femmes journalistes réparties entre Oran, Annaba, Alger, Constantine, Mostaganem et Sidi Bel Abbès. Ainsi et selon cette étude, le taux de journalistes exerçant ce métier en langue arabe s'élève à 42,79%, alors que ce taux est de 38,15% pour la langue française et de 19,6% dans les deux langues (arabe et français). Les participants à cette journée d'information ont souligné, par ailleurs, «la féminisation» du métier du journaliste. La journaliste Samira Manâa, animatrice du Collectif, a exprimé, à cette occasion, le souhait de voir «l'ensemble des journalistes professionnels s'organiser, notamment, les femmes journalistes». Ce besoin exprimé également par plusieurs intervenantes est justifié, selon elles, par la «précarité» des conditions socioprofessionnelles des journalistes, notamment dans certains titres privés de la presse nationale. Elles ont souligné, dans le même cadre, «les avancées enregistrées en matière d'encadrement et de gestion des relations de travail (conventions collectives) dans le secteur public de la presse nationale».