«Nous pouvons faire quelques modifications dans les plans (du réacteur) pour produire moins de plutonium, ce qui répondra aux inquiétudes des Occidentaux sur une éventuelle utilisation du plutonium, que doit produire le réacteur, pour la fabrication d'une arme atomique», a déclaré M. Salehi, selon son entretien à la chaîne de télévision Press TV. Le réacteur à eau lourde d'Arak «représente un acquis scientifique et technologique (...) et nous ne voyons aucune raison d'arrêter les travaux dans ce réacteur» qui ne sera pas opérationnel avant trois ans, a ajouté M. Salehi. Pour rappel, le 20 janvier dernier, l'Iran a accepté de limiter ses activités pour la construction du réacteur d'Arak, qui utilise la filière du plutonium selon l'accord intérimaire de Genève, ainsi l'Iran s'est engagé à ne pas construire d'usine de retraitement, nécessaire pour purifier le plutonium en vue de l'utilisation militaire redoutée. Par ailleurs, W. Sherman, qui mène la délégation américaine au sein du 5+1, avait affirmé mardi devant le Sénat que l'Iran n'avait «pas besoin du site d'enrichissement souterrain et fortifié de Fordo (...) et du réacteur à eau lourde d'Arak pour avoir un programme nucléaire civil», propos qualifiés de «sans valeur» par le chef de la diplomatie iranienne, affirmant que l'Iran refusait de fermer «ses installations nucléaires».