Les détails sur le fameux accord de Genève trouvé avec l'Iran sur son nucléaire, seront discuter à partir de demain par les experts iraniens et ceux des grandes puissances qui se sont retrouvés hier, à Vienne pour une réunion consacrée à l'application de l'accord conclu fin novembre à Genève sur le programme nucléaire iranien, a annoncé un responsable des négociateurs iranien. «Nous aurons lundi (aujourd'hui) une nouvelle réunion au niveau des experts avec le groupe 5+1 et l'équipe de la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. Nous discuterons des cadres d'application de l'accord de Genève», a expliqué le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, cité par l'agence Isna. Les discussions sont prévues pour durer deux jours. L'accord conclu le 24 novembre entre Téhéran et les pays du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) limite pendant six mois les activités nucléaires de l'Iran en échange d'un allègement partiel des sanctions occidentales qui étouffent l'économie iranienne. Il doit conduire à un accord global d'ici un an. Des membres de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea), chargée de superviser l'application de l'accord, doivent assister aux discussions de Vienne en tant qu'observateurs. «Afin que l'accord de Genève parvienne à ses objectifs (...), nous aurons régulièrement ce genre de réunion ces six prochains mois», a précisé Abbas Araghchi. Les experts iraniens seront des membres des départements politique et international du ministère des Affaires étrangères, ainsi que des responsables de différentes organisations en fonction des sujets abordés. «Lundi, des représentants de la Banque centrale (iranienne) seront présents pour nous aider sur les sanctions visant notre système bancaire, ainsi que des représentants de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (Oiea)», a expliqué M. Araghchi. Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément formellement. En contrepartie d'une suspension partielle des sanctions, Téhéran s'est engagé à cesser l'enrichissement d'uranium à plus de 5% pendant six mois, à suspendre la construction du réacteur à eau lourde d'Arak -qui pourrait produire du plutonium nécessaire à la fabrication d'une bombe nucléaire- et à accorder un accès accru des inspecteurs internationaux aux sites sensibles. Les experts de l'Aiea devront ainsi inspecter sur une base quotidienne les sites sensibles d'enrichissement d'uranium à Natanz et Fordo, et le réacteur à eau lourde d'Arak. R. I.