En lisant un courrier électronique ou en surfant sur internet, de plus en plus d'internautes sont confrontés à un phénomène récurrent : les arnaqueurs qui tentent de voler des informations personnelles (usurpation d'identité), d'argent ou les deux. La plupart de ces arnaques sont connues sous le nom d'«arnaques par ‘‘hameçonnage''», car elles «hameçonnent» vos informations. Les spécialistes identifient au moins trois types d'arnaque. Il y a des arnaques qui utilisent le nom de Microsoft ou les noms d'autres entreprises bien connues. Ces arnaques comprennent des courriers électroniques ou des sites internet fictifs qui utilisent le nom de Microsoft. Le courrier électronique peut indiquer que vous avez gagné un concours Microsoft, que Microsoft a besoin de votre identifiant ou mot de passe ou qu'un représentant de Microsoft vous contacte pour vous aider avec votre ordinateur. Arnaques à la loterie Vous pouvez recevoir des courriers électroniques qui vous indiquent que vous avez gagné à la loterie Microsoft ou à des jeux et l'arnaque aux logiciels de sécurité non autorisés. Les logiciels de sécurité non autorisés, également appelés «scareware», sont des logiciels qui paraissent bénéfiques d'un point de vue sécuritaire, mais qui n'offrent qu'une sécurité limitée ou aucune sécurité, ils génèrent des alertes trompeuses ou fausses, ou tentent d'inciter par la ruse à participer à des transactions frauduleuses. Dans leur forme, ces e-mails semblent plus vrais que nature. Ils reproduisent le logo et reprennent le jargon des institutions desquelles ils prétendent émaner. Le site contrefait sur lequel atterrissent les victimes est la copie conforme de celui de l'organisme réel. Là encore, le message joue sur l'urgence, en vous menaçant par exemple d'une majoration de votre facture ou d'une clôture de compte. Il faut être extrêmement prudent. Il faut savoir qu'en général ces institutions préfèrent communiquer par courrier ordinaire. Une astuce pour soupçonner les faux mails : ils sont souvent rédigés dans un français approximatif. La filière africaine est généralement la source de ce phénomène. Leurs bureaux : les cybercafés. Leur spécialité : les arnaques sur le net. En Côte d'Ivoire, on les appelle les «brouteurs». «Lorsque tu soutires de l'argent au client, il devient ‘‘mugu'' : c'est quelqu'un que tu as tapé, quelqu'un que tu as eu comme un pigeon», témoigne Youssouf dans un reportage du magazine de la rédaction de France2. L'arnaque sur internet devient ainsi un fonds de commerce. La Côte d'Ivoire est devenue l'un des pays qui abritent le plus de cybercriminels au monde. Depuis 2010, les escrocs ivoiriens auraient ainsi détourné plus de 15 millions d'euros. Leurs victimes sont généralement des Occidentaux francophones en leur proposant un héritage bidon, de fausses loteries sur fond de manipulations sentimentales. Plus de 100 affaires liées à la cybercriminalité ont été enregistrées par les services de police en 2013 contre 47 en 2012, selon la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).