L'Association des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou (AJCTO) a célébré hier la journée mondiale de la presse en organisant plusieurs activités en hommage aux journalistes disparus. La corporation des journalistes s'est rendue hier matin au village natal de Mohand Said Ziad, décédé en mars dernier. Les journalistes se sont recueillis sur la tombe du défunt à Djemaâ Saharidj. Une vingtaine de confrères, des membres de la famille et des proches de feu Da Mohand Said, ont déposé une gerbe de fleurs sur la sépulture où repose l'un des doyens de la presse nationale. Des journalistes exerçant dans divers quotidiens, les gens ayant côtoyé le défunt, des membres de sa famille ont pris la parole, pour témoigner sur la vie et les derniers jours vécus par Mohand Said Ziad. «Il était modeste et simple, il a choisi d'être enterré dans un petit cimetière paisible», fera savoir sa nièce. Une photo du défunt est posée devant sa tombe, «C'est sa dernière», dira un homme âgé. La corporation journalistique s'est rendue ensuite au mémorial dédié aux journalistes assassinés par les terroristes intégristes entre 1993 et 1997, situé à la cité CNEP de la ville de Tizi Ouzou. Une couronne de fleurs a été posée devant cette stèle, en présence d'une quarantaine de collaborateurs de la presse. «Nous sommes ici pour nous recueillir à la mémoire de tous nos frères journalistes qui ont donné leur vie pour le combat démocratique et la liberté de la presse», dira un confrère. Par ailleurs, cette journée a été marquée par l'organisation par la direction de la Culture d'un hommage à trois journalistes. Il s'agit de Ramdane Temzi, Said Smail et Ramdane Sadmi. Ce dernier est décédé le 26 avril dernier à Montréal (Canada), il sera inhumé aujourd'hui au cimetière El Alia.