Le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt en présence de nombreux journalistes, des membres de la famille Ziad et de villageois, a été suivi d'une série de témoignages sur Mohand Saïd Ziad. La journée mondiale de la presse coïncidant avec la date du 3 mai a été célébrée, comme chaque année, sous le signe de la perpétuation de la mémoire et de la poursuite du combat pour la liberté d'expression à Tizi Ouzou, où plusieurs activités de célébration ont été organisées. Une première cérémonie de recueillement a été organisé dans la matinée par l'association des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou, AJCTO, à la mémoire de l'ancien journaliste en retraite, Mohand Saïd Ziad, décédé le 30 mars dernier dans son village natal de Djemâa Saharidj, dans la région de Mekla. Le dépôt d'une gerbe de fleurs sur la tombe du défunt en présence de nombreux journalistes, des membres de la famille Ziad et de villageois, a été suivi d'une série de témoignages sur Mohand Saïd Ziad dont la vie, le parcours et le combat pour la liberté d'expression serviront sans doute durant longtemps d'exemple à toute la nouvelle génération de journalistes. L'occasion fut pour ceux qui ont eu à le connaître de rappeler à la fois la grandeur de l'homme, sa modestie et les interminables tracas auxquels il était très souvent confronté en raison de son écriture généralement nuancée, mais qui sait toucher là où ça fait mal sous le règne d'une dictature qui lui a fait souvent perdre son poste d'emploi sans pour autant le faire plier. La célébration de cette journée s'est poursuivie ensuite sur le mémorial des journalistes assassinés, sis à la cité Cnep de Tizi Ouzou. Après l'habituel dépôt de gerbes de fleurs sur ces lieux où un nouveau mémorial dédié aux journalistes assassinés est en construction par l'APC et l'APW de Tizi Ouzou, qui ont pris à bras-le-corps ce projet cher à l'association des journalistes, la parole fut donnée à plusieurs membres de la corporation qui ont rappelé le sacrifice des Djaout, Meqbel, Yefsah, Belghezli, Tazrout Aït Mebarek et autres qui ont irrigué de leur sang les racines de la démocratie alors en résistance à l'hydre islamiste qui a failli décimer cette race de journalistes pour lesquels il n'était jamais question d'abdiquer. Pour sa part, la maison de la culture de Tizi Ouzou a organisé un hommage à trois anciens journalistes, à savoir Saïd Smaïl, Ramdane Temzi et Ramdane Sadmi qui vient de décéder à Montréal et dont l'enterrement était prévu hier à El-Alia. Dans un message adressé à la presse locale, le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, tout en rendant hommage à la corporation, a souligné que "la journée du 3 mai ne doit pas être une simple halte ou un quelconque jour pour célébrer un événement. Elle est pour nous l'occasion de rappeler le souvenir de confrères et de consœurs qui ont contribué, par le sacrifice suprême, à consolider la liberté de la presse et à lui donner tout son sens". "Je vous salue aussi pour tous les efforts que vous déployez afin d'être à l'écoute de la société, de sentir ses frémissements, de rapporter ses préoccupations et lui donner une information impartiale, authentique et libre", a-t-il conclu. S. L Nom Adresse email