Des trois piscines semi-olympiques dont a bénéficié la région, seule celle du chef-lieu de wilaya est opérationnelle. Oum El Bouaghi est l'une des rares wilayas ayant bénéficié de nombreux projets au profit des jeunes et du sport. Toutefois, nombre d'entre ces projets sont ou bien déjà réalisés mais non fonctionnels faute de personnel d'encadrement de haut niveau, ou bien connaissent un retard dans leur réalisation. Si les stades communaux d'une façon générale ont fait l'objet d'un revêtement de gazon synthétique, il n'en demeure pas moins que la majorité ne dispose pas de tribunes pour les supporters. A titre d'exemple les tribunes du stade Meziani Abderrahmane de Aïn Beïda sont dans un état de délabrement avancé. Il y a même risque d'effondrement si elles continuent à recevoir les spectateurs. Des trois piscines semi-olympiques dont a bénéficié la région, seule celle du chef-lieu de wilaya est opérationnelle. Celle implantée à Aïn Beïda, dans une aile du stade Hadj Hamdi Ali attend toujours l'installation et la pose de la toiture. Selon la directrice du secteur, le mauvais choix du terrain (un terrain gonflant et inondable) a non seulement retardé les travaux, mais conduit les pouvoirs publics à réévaluer le projet. La dernière piscine, du même type, sera réalisée à Aïn M'lila. Les trois sont censées servir à la formation de nageurs. Lors de la décennie 1990 et celle d'après, plusieurs stades de type mateco ont été réalisés dans pratiquement tous les quartiers, mais faute de gardiennage, la plupart ont subi des détériorations et des actes de vandalisme : clôture saccagée et terrain dégradé. Actuellement, ceux qui résistent encore sont dans un état lamentable. Mme N. Fadhel, directrice du secteur, interrogée sur l'état de ces stades, nous apprend que désormais les nouvelles réalisations seront incluses dans les maisons de jeunes ou des lieux sécurisés. Par ailleurs, il ne sera plus question de mateco mais de gazon synthétique. Le projet le plus prestigieux reste celui de Zorg. Il s'agit du centre de regroupement sportif national dont les travaux ont débuté il y a tout juste 8 mois pour une autorisation de projet (AP) d'un milliard de dinars. Bien sûr, avec les équipements, le projet bénéficiera d'une enveloppe supplémentaire. Ce centre sera destiné aux élites nationales, qui se préparent à des joutes internationales. Il dispose notamment d'une salle omnisports (OMS), d'une piscine, d'une autre pour la récupération, d'une troisième pour la musculation, de deux stades, l'un en gazon naturel et le second en synthétique et enfin d'un bloc pour héberger une centaine d'athlètes. D'autres projets non moins importants, verront le jour dans les grands centres urbains. Des auberges de jeunesse, des salles OMS, des maisons de jeunes... Le cheval de bataille demeure le manque d'encadrement. C'est ce que nous révèle notre interlocutrice : «Nous disposons de toutes les commodités pour les athlètes et les sportifs de tous bords, malheureusement l'encadrement ne suit pas.» C'est ce qui fait reculer la pratique de nombreuses disciplines, comme le hand-ball, la boxe, l'haltérophilie... La formation de cadres de haut niveau s'impose d'elle-même pour résorber le déficit et permettre à nos élites dans un proche avenir de croiser le fer avec les athlètes internationaux.