L'ONU a critiqué, hier, la communauté internationale qui n'apporte pas une aide suffisante aux millions de réfugiés syriens dans la région et dans les pays d'accueil, soulignant la nécessité d'un «soutien massif». «Ces pays ont accueilli quelque trois millions de réfugiés syriens enregistrés et non enregistrés (...). Cet énorme impact n'est pas pleinement reconnu par la communauté internationale», a déploré le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, qui s'exprimait lors d'une réunion avec de hauts diplomates et responsables d'Egypte, de Jordanie, d'Irak, du Liban et de Turquie dans le camp de réfugiés de Zaatari, qui accueille dans le nord de la Jordanie plus de 100 000 Syriens. «Je veux être très clair : il y a eu très peu de soutien», a-t-il insisté. «Il doit y avoir un soutien massif de la communauté internationale aux budgets des gouvernements et projets de développement liés à l'éducation, la santé, l'eau et les infrastructures.» Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Joudeh, et ses homologues de Turquie, Ahmet Davutoglu, et d'Irak, Hoshyar Zebari, étaient présents lors de ces discussions, de même que le vice-ministre égyptien des Affaires étrangères, Hamdy Louza, et le ministre libanais aux Affaires sociales, Rachid Derbès. «Il est nécessaire que les pays du monde, pas seulement ceux de la région, ouvrent leurs frontières aux réfugiés syriens et facilitent l'accès à leur territoire», a dit M. Guterres devant les journalistes. «Le soutien doit augmenter massivement dans les mois à venir. Le problème est devenu structurel pour les économies et les sociétés des pays d'accueil.»