Les enfants atteints de cancer pris en charge au niveau du centre anticancéreux (CAC) Emir Khaled à Haï Bouamama souffrent, ces derniers jours, du problème de pénurie de kits de collecte de ces plaquettes, attestent des parents dont les enfants sont hospitalisés au niveau de cette structure. «Même lorsqu'un donneur se présente pour offrir un peu de son sang aux enfants malades, le personnel médical n'a pas où collecter ce liquide vital», dira une mère. Une situation qui n'a fait qu'accroître la souffrance des malades. Du côté de la direction du CAC, on apprend que le problème de pénurie de plaquettes ne réside pas dans le manque de kits : selon eux, les donneurs se font rares. Le CAC est conventionné avec deux fournisseurs de kits. Selon un médecin, «il est très difficile de trouver des donneurs compatibles car, pour pouvoir séparer les plaquettes, il faut respecter certains critères, comme la taille des veines, la bonne santé et l'absence de tatouages chez le donneur, entre autres. Il nous arrive que, parmi une quinzaine de donneurs, on ne trouve qu'un seul donneur compatible». Le don de plaquettes est effectué à l'aide d'appareils automatiques de technicité qui garantissent confort et sécurité absolue. Grâce à ce système appelé médicalement «aphérèse et cytaphérèse», un seul donneur suffit pour le prélèvement des plaquettes au profit d'un malade. En effet, quand le déficit en plaquettes est sévère, le malade peut présenter un risque hémorragique important qui peut être prévenu par la transfusion de plaquettes sanguines.