La 3ème édition de la Biennale Méditerranéenne d'Arts contemporains aura lieu du 8 au 10 juin prochain. 40 artistes sont attendus dont la moitié est constituée par des étrangers. Pour cette année, le commissaire sera Karim Sergoua. Du 8 au 10 juin prochain, Oran vivra au rythme de la 3ème édition de la Biennale Méditerranéenne des Arts Contemporains. A cette occasion, une conférence de presse a été organisée, hier matin, dans le siège de l'association «Civ-Œil», celle-là même qui organise l'évènement. Ali Chaouch, son président, nous a révélé que le commissariat de la Biennale sera attribué, cette année, à Karim Sergoua, artiste-plasticien de renom et actuellement enseignant d'arts plastiques à l'Ecole des beaux-arts d'Annaba. Quant au thème retenu pour cette édition, il aura un intitulé à la fois étrange et profond : «L'Autre». C'est d'ailleurs en raison de cet intitulé que les organisateurs ont décidé, pour cette nouvelle édition, d'élargir la liste des participants à des artistes non-méditerranéens, comme des Américains, des Pakistanais ou encore des Thaïlandais. «On ne peut pas placer notre Biennale sous le thème de «l'Autre» et refuser la participation à des artistes venus d'autres horizons», expliquera Ali Chaouche. Il insistera, par ailleurs, sur le respect, dans l'organisation de l'évènement, des standards internationaux, avec l'aménagement de box spécifiques pour la scénographie. Dans cette édition, l'accent sera mis, notamment, sur les vidéos ainsi que les photos artistiques. «Il faut sortir un peu du classique dans l'art contemporain», expliquera-t-il en regrettant que l'Ecole des beaux-arts algérienne, en 2014, ne s'ouvre pas assez aux nouveaux procédés, comme les multimédias. Il nous dira par ailleurs que les succès des précédentes éditions de la Biennale d'Oran ont concouru à pousser la «Fondation internationale des Biennales» à inscrire dans leur registre l'Algérie, alors qu'auparavant, au niveau du Maghreb et du monde arabe, seul le Maroc, par le biais de sa Biennale de Marrakech, y figurait. «On a commencé à préparer cette Biennale depuis 2012, c'est-à-dire depuis la clôture de la précédente édition», expliquera Chaouche. 180 dossiers ont été déposés, dont seulement une vingtaine d'artistes algériens. Au final, seuls les artistes retenus ont été répartis comme suit : 20 artistes algériens et 20 étrangers. «Pour ce qui est de la participation d'artistes étrangers, certains ne viendront pas, mais leurs travaux seront présents». Le vernissage d'ouverture aura lieu dès 10 h au niveau de la Médiathèque d'Oran. Il sera suivi par une conférence durant laquelle l'ensemble des artistes participants à l'évènement y prendront part. L'après-midi, un autre vernissage est prévu, cette fois-ci, au niveau du hall du siège de l'APC d'Oran. Notre collègue le photographe Hamid Aourag se chargera, quant à lui, d'assurer le commissariat d'une exposition de photos de jeunes artistes au niveau du siège de l'association Civ-Œil, où une galerie d'arts sera inaugurée à cette occasion. Il est à noter qu'en marge de la Biennale, le festival «Five projection» s'invitera à Oran pour projeter 25 vidéos d'artistes internationaux. Ali Chaouche insistera sur le fait que cette manifestation donnera la part belle principalement aux jeunes talents. Enfin, la clôture de la manifestation sera en apothéose et devra avoir lieu au Théâtre Régional d'Oran où le groupe Démocratoz s'y produira.