Qualifié pour les quarts de finale de Roland -Garros pour la quatrième fois de sa carrière, Gael Monfils confirme qu'il est le tricolore le plus performant sur la terre battue parisienne. Il affrontera, aujourd'hui, pour son premier gros test, l'Ecossais Andy Murray (7e, ATP). Le Français espère atteindre, comme en 2008, une place dans le dernier carré. Quarts de finale à Roland-Garros, cela veut quand même dire quelque chose. Il y a une vraie régularité depuis six ans. Avant d'arriver à Roland-Garros, c'était un peu chaotique. Mais à chaque fois, c'est différent. Je me sens bien. J'arrive à développer un super tennis ici. L'an dernier, je pense que j'ai très bien joué, il s'en est fallu de peu. Vous avez obtenu vos meilleurs résultats en Grand Chelem à Roland-Garros. Beaucoup de joueurs français ont du mal à gérer la pression ici. Vous semblez, au contraire, en profiter. Je ne dirais pas que la terre battue est ma surface favorite car j'aime aussi les surfaces dures. J'aime surtout jouer à Paris. J'ai grandi ici, je m'y sens bien. C'est une énergie différente qui me convient tout à fait. Dans quelle mesure le public vous aide-t-il ? Le fait de jouer à Paris aura-t-il un effet sur le match contre Murray ? C'est étrange. J'ai du mal à l'expliquer. Quel effet cela aura-t-il sur le match ? Je ne sais pas. En tout cas cela va certainement m'aider. S'il y a un moment décisif dans le match, si je suis fatigué, si je suis mené, bien évidemment, la foule va m'aider. Murray est-il moins impressionnant sur terre battue qui est sa surface la moins favorable ? Cela dépend. A un moment, on disait que Federer jouait moins bien sur terre battue. Il a quand même fait des finales et gagné Roland Garros. On dit la même chose de Murray. Je le vois assez solide dans les tournois. Il a déjà fait une demie ici (en 2011, ndlr). La façon dont il a joué contre Nadal à Rome a prouvé qu'il était costaud. Vous dites souvent que vous voulez gagner Roland-Garros, que c'est votre rêve. Vous sentez-vous prêt ? Honnêtement, je n'y pense pas. A chaque match, on se rapproche du rêve. Mais, c'est dur. Je n'ai même pas envie de dire que c'est une montagne. Il faut aller la chercher, la mériter.