Le matin du 14 février 2013, Reeva Steenkamp est retrouvée morte au domicile de son compagnon, le champion paralympique, Oscar Pistorius, dans la ville de Pretoria. Le jour-même l'athlète est placé en garde à vue par la police qui réfute toute thèse d'accident. L'athlète est inculpé le lendemain pour le meurtre de sa compagne, puis emprisonné avant deux nouvelles audiences les 19 et 20 février, où il nie la thèse du meurtre avec préméditation, assurant qu'il croyait que c'était un cambrioleur caché dans les WC de la salle de bains. Toutefois, Pistorius est libéré le 7 mars 2013. Une année après, le 3 mars 2014, le procès est ouvert. Après cinq jours, l'interrogatoire qualifié de brutal touche à sa fin le 15 avril dernier, sans que le procureur Gerrie Nel arrive à faire avouer le sprinteur. Le procureur ne doutera pas une seconde, poussant dans ses interrogatoires qui ont duré des heures Pistorius jusqu'aux crises de larmes. Aucun aveu ne sera fait durant ces 5 jours. Au vingt-quatrième jour du procès, l'athlète rend les avocats et le jury incertains sur son cas, car changeant la version des faits. En effet, dans deux autres versions qu'il a données, l'une disant qu'il avait tiré involontairement et l'autre suggérant qu'il n'était pas du tout dans son état normal lorsqu'il vida son chargeur, déclarant n'avoir pas eu le temps de réfléchir à son acte, peut grandement aggraver son cas. Après deux semaines d'interruption, le procès a pu reprendre, laissant défiler maintenant la longue liste des témoins potentiels, entre autres le voisinage et le responsable de la résidence où il habitait (Johan Stander), qui a défendu la version de Pistorius. Le tribunal de Pretoria s'était donné jusqu'au 16 mai pour en finir avec cette longue série d'audiences qui tiennent l'Afrique du Sud en haleine depuis le 3 mars. Experts psychiatriques L'affirmation d'une psychiatre, citée par la défense, que Pistorius souffrait de troubles d'anxiété généralisée sema le doute. Ainsi, le procureur estima que l'athlète devait subir trente jours de test, en demandant une analyse psychiatrique. Ce qui a abouti, après un mois d'étude, à un démenti total de la part des experts psychiatriques, affirmant que l'athlète ne souffrait aucunement de trouble mental. La défense venait d'abattre une carte qui ne fit pas long feu, mais bien au contraire la discrédita. Après tant de rebondissements, la plaidoirie finale aura lieu les 6 et 7 août prochain. Entre-temps, Oscar Pistorius est sorti de son silence et s'est exprimé sur le réseau social tweeter, en publiant des citations incompréhensibles ou un verset de psaume citant : «L'Eternel est avec ceux qui ont le cœur brisé». Une avalanche de réactions s'ensuivit, certains soutenant son innocence, d'autres lui souhaitant la prison et le priant d'assumer ses actes. Le champion paralympique a été refoulé il y a une semaine d'une discothèque parce qu'il était complètement ivre. Il aurait déclenché une bagarre en raison de certaines agressions verbales sur son procès. La dernière audience aura lieu le 8 août. Ce qui est sûr, c'est que même si Pistorius échappe aux 25 ans de prison qu'il risque, il ne sera plus ce héros adulé.