Des dizaines d'habitants de Haï Zaboudja, immense quartier populaire et populeux de la ville de Sidi Khaled, située à 120 km au sud-ouest de Biskra, assiègent depuis hier matin le siège de la daïra éponyme en signe de protestation contre « la dégradation et l'effritement inexorables » de leurs conditions de vie », a-t-on appris de sources fiables. «Notre existence est caractérisée par un cruel manque d'eau potable dans les foyers, perdurant depuis de longues semaines nous imposant le recours aux camions citernes pour nous alimenter. Aussi, les aménagements urbains manquent : goudronnage, éclairage public, réfection des trottoirs et plantation d'arbres qui se font attendre depuis des lustres sans aucune explication des responsables locaux et une dangereuse déficience dans la collecte des déchets ménagers transformant les lieux en dépotoirs urbains nauséabonds et dangereux sur les plans sanitaires et environnementaux.», expliquent-ils. Très remontés contre les responsables de l'APC et de la daïra de Sidi Khaled du fait des promesses non-honorées, selon eux, à cause des lourdeurs «infondées» dans l'exécution d'un plan d'urgence, prescrit par le premier responsable de l'exécutif de la wilaya au mois de Juin, pour améliorer leur cadre de vie, les protestataires, dont ce n'est pas le premier mouvement de ce genre, ont refusé catégoriquement de discuter avec le chef de la daïra et sont restés réfractaires à ses objurgations appuyées visant à mettre un terme à cette manifestation de dépit et de colère attisée par la canicule régnant sur la région. En attendant que le bon sens reprenne ses droits, l'édifice public est paralysé au grand dam de tous.