Il y a 20 ans, le 4 octobre 1994, était assassiné Ali Tahanouti, le président de la JS Bordj Menaiel, club de première division. Ce jour-là comme d'habitude, défunt Ali Tahanouti s'est levé de bonne heure pour aller inspecter le chantier de sa nouvelle demeure avant de rejoindre le bureau du club pour commencer sa journée. Des assassins l'attendaient au coin d'une rue du lotissement pour lui ôter la vie et… signer la fin de l'époque dorée de la JSBM, son club, celui de sa ville natale qu'il a sorti de l'anonymat pour le propulser jusqu'au rang de vice-champion d'Algérie durant la saison 1993-1994. Il est parti à la fleur de l'âge, 44 ans, laissant derrière lui une mère, encore en vie, toujours inconsolable, une veuve et six enfants. Trois filles et trois garçons. Le temps a passé, les enfants ont grandi, ont fondé des foyers, mais le football de haut niveau s'est irrémédiablement écarté de la carte de l'élite footballistique. Avec des hommes (dirigeants, entraîneurs, joueurs, staffs, supporters …), Ali Tahanouti avait réussi à faire de la JS Bordj Menaiel un pensionnaire assidu de la première division après l'historique accession en 1982. Cinq ans plus tard, la JSBM disputait, et perdait, sa première finale de Coupe d'Algérie contre l'USMH (0-1). Pour concrétiser son projet, pérenniser la JSBM en première division, Ali Tahanouti s'était appuyé sur trois coaches de qualité, Brahim Ramdani, l'enfant de la ville et du club, Nour Benzekri, l'architecte de la grande JSBM, et l'entraîneur étranger de l'ex-Union soviétique, Arzamatchev. 20 ans après la disparition de celui dont le nom restera à jamais lié à celui de la JSBM, le football de haut niveau n'a plus droit de cité dans ce coin d'Algérie, qui jadis a produit beaucoup de joueurs talentueux qui après le passage dans les rangs du club de la ville sont allés faire le bonheur de plusieurs grands clubs algériens. La JSBM retrouvera-t-elle un jour son rang d'antan ? L'avenir le dira. En attendant les Coquelicots (surnom du club) restent fanés. La JSBM ne s'est jamais relevée de l'assassinat du président Ali Tahanouti. Sa famille, ses proches et ses amis espèrent tous que le nouveau stade en construction à Bordj Menaiel portera son nom pour l'immortaliser à jamais. Qui a dit qu'une hirondelle ne fait pas le printemps ?