Plus de 7.000 hectares sont ciblés par une vaste campagne de culture d'oliviers et de figues de barbarie dans la commune frontalière de Sidi-Fredj dans la wilaya de Souk-Ahras. Le pistachier, une découverte pour la région, est une espèce qui a donné des résultats encourageants en matière d'adaptation avec les conditions climatiques et aussi de production. Elle sera associée aux deux autres variantes du terroir précitées. Avec ses 10.000 habitants et ses 18 mechtas éparpillées sur un territoire qui s'étend jusqu'aux confins de la wilaya de Tebéssa, cette dernière peine à voir le bout du tunnel. Les efforts multiples consentis à l'échelle locale et le programme d'accompagnement initié par l'Union européenne depuis des des années, semblent définitivement fixés sur le secteur de l'agriculture pour booster l'économie de cette contrée pauvre. Yazid Hambli, ingénieur agronome et président de la chambre d'agriculture de la wilaya de Souk-Ahras est de cet avis. «La commune de Sidi-Fredj compte des atouts indéniables dans le domaine et l'idée lancée, il y a seulement quelques années par tous ceux qui plaidaient en faveur de l'encouragement des plantations des oliviers, des pistachiers et des figues de barabarie, est en train de se concrétiser, d'abord par l'arrivée des investisseurs dans le domaine et ensuite par les résultats probants atteints en quantité et en qualité des produits», a-t-il déclaré. Il ajoutera, dans le même ordre d'idées, que la sédentarisation de la population locale est susceptible de jouer en faveur d'un équilibre socio-économique de toute la wilaya, en plus de la mise en valeur des richesses de la région. Un séminaire international, tenu entre le 22 et 26 Avril de l'année 2013, avait, pour rappel, mis en exergue toutes les vertus de la culture de la figue de Barbarie (opuntia) en Algérie, à Sidi-Fredj en particulier. Prisées pour plusieurs qualités nutritives et médicinales, les huiles essentielles de ce fruit sont cédées à plus de 600 euros /litre dans le marché européen. Le projet d'une entreprise de transformation de ce produit est déjà en cours de réalisation dans cette commune. L'eau, cet écueil soulevé par les cultivateurs ne laisse pas indifférents les responsables du secteur des ressources hydriques qui promettent un programme d'envergure destiné aux régions affectées par le problème. Un cadre du secteur à déclaré, à ce sujet : «Le prochain quinquennat sera celui de la diversification des sources, de création des espaces d'irrigation et de la création d'un réseau wilayal d'alimentation en eau qui touchera toutes les zones éloignées, la commune de Sidi-Fredj incluse». Mieux. Des cultivateurs locaux ont réussi à localiser des nappes phréatiques et creusé leurs propres puits. Avec la nouvelle donne sécuritaire et le déploiement des éléments de l'ANP le long de la bande frontalière, les activités de contrebande sont loin de représenter des sorties de plaisir pour les habitants des hameaux de Sidi-Fredj. Des dizaines de familles ont abandonné les jerricans de combustibles pour se rabattre sur une activité moins contraignante : la plantation des arbres.